Avec les entretiens de Kamel Daoud et d’Enki Bilal sur la scène de l’opéra national de Lorraine, ce fut l’un des grands moments du festival Le Livre sur la place, qui battait son plein ce week-end à Nancy. Associé depuis 21 ans à la manifestation qui marque le coup d’envoi de la rentrée littéraire, rendez-vous incontournable pour qui aime les livres et les écrivains, Le Point y animait une douzaine de rencontres en public. Parmi celles-ci, un rendez-vous avec Alaa El Aswany, l’auteur de L’Immeuble Yacoubian, traduit en 40 langues, aujourd’hui star planétaire… en exil. L’écrivain égyptien, pilier, dans les années 90, du mouvement politique « kifaya » (« ça suffit »), figure des manifestations de la place Tahrir qui firent tomber Moubarak, puis opposant à son successeur Morsi qui voulait, lui, imposer à son pays une autre forme de dictature, religieuse cette fois, a dû en effet quitter son pays. Menacé, avec sa famille, par le pouvoir du Maréchal al-Sissi qui l’a interdit de publication et d’expression... Aujourd’hui de retour en librairie avec un nouveau et passionnant roman, Au Soir d’Alexandrie (Actes Sud), Alaa El Aswany s’est livré avec passion et humour à Nancy, ainsi que dans les colonnes du Point. Si vous ne savez pas ce qu’est (vraiment) un écrivain engagé, découvrez-le ci-dessous. Christophe Ono-dit-Biot |