La lettre des compléments alimentaires #7 |
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ChĂšre lectrice, cher lecteur, Vous lisez le sixiĂšme numĂ©ro de la Lettre des complĂ©ments alimentaires, une newsletter pour ĂȘtre Ă la pointe de lâactualitĂ© de la micronutrition. Tous les deux mois, des experts dĂ©cryptent les donnĂ©es scientifiques pour vous tenir informĂ© des derniĂšres dĂ©couvertes sur les complĂ©ments alimentaires. Dans cette sixiĂšme Ă©dition, Thierry Souccar, journaliste scientifique, auteur de plus de 20 livres de vulgarisation scientifique, dont les best-sellers Le nouveau guide des vitamines et ArrĂȘtons de saboter notre immunitĂ©, dĂ©crypte les rĂ©sultats de 5 Ă©tudes scientifiques rĂ©centes. Ăgalement dans ce numĂ©ro : Les sportifs peuvent-ils bĂ©nĂ©ficier de complĂ©ments dâomĂ©ga-3 ? đ Cette lettre gratuite vous est adressĂ©e par Nutrissime en tant quâabonnĂ©(e) Ă la newsletter de Nutristore. Faites-en bĂ©nĂ©ficier vos connaissances et invitez-les Ă s'inscrire Ă notre newsletter. |
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Ătude 1 : EchinacĂ©e, zinc et vitamine C accĂ©lĂšrent le rĂ©tablissement aprĂšs une infection Une Ă©tude vient dâĂ©valuer les effets de lâassociation Ă©chinacĂ©e-zinc-vitamine C (EZC), avec ou sans vitamine D, sur la durĂ©e de la maladie et la gravitĂ© des symptĂŽmes des infections respiratoires supĂ©rieures non spĂ©cifiques. Au total, 360 patients ont Ă©tĂ© recrutĂ©s et randomisĂ©s en double aveugle dans trois groupes : EZC, EZC + Vitamine D ou placebo. Ils avaient pour instruction de prendre leur complĂ©ment dĂšs lâapparition de symptĂŽmes infectieux. RĂ©sultats : Les membres du groupe EZC se sont rĂ©tablis 1,39 jours plus tĂŽt que ceux du groupe placebo, avec un score de gravitĂ© des symptĂŽmes infĂ©rieur de 17,43 % par rapport au placebo. Les utilisateurs de lâassociation EZC ont Ă©tĂ© 2,9 fois plus satisfaits que les utilisateurs du placebo. Lâajout de vitamine D nâa modifiĂ© ni la durĂ©e de la maladie ni la gravitĂ© des symptĂŽmes. Ces rĂ©sultats indiquent quâune association dâĂ©chinacĂ©e, zinc et vitamine C peut jouer un rĂŽle essentiel dans le rĂ©tablissement aprĂšs une infection respiratoire. Retrouvez ces 3 actifs dans Immunissime notre formule avancĂ©e pour l'immunitĂ©. Radhakrishnan A, Spencer S, Yanamala N, Malepati S. Evaluating the Efficacy and Safety of EZC Pak, a 5-Day Combination Echinacea-Zinc-Vitamin C Dose Pack with or without Vitamin D, in the Management of Outpatient Upper Respiratory Infections. Infect Drug Resist. 2023 May 3;16:2561-2572.
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Ătude 2 : La crĂ©atine bĂ©nĂ©ficie aux fonctions cognitives La crĂ©atine est un composĂ© organique qui facilite le recyclage de l'adĂ©nosine triphosphate (ATP), la forme dâĂ©nergie cellulaire, dans les tissus musculaires et cĂ©rĂ©braux. C'est un complĂ©ment sĂ»r qui a fait lâobjet de nombreuses Ă©tudes chez les sportifs. Des Ă©tudes ont aussi montrĂ© que la supplĂ©mentation augmente les niveaux de crĂ©atine dans le cerveau, ce qui pourrait augmenter les performances cognitives. Pour le vĂ©rifier, une grande Ă©tude a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e. Il sâagit dâun essai clinique sur 123 volontaires, croisĂ©, en double aveugle, contrĂŽlĂ© par placebo et randomisĂ©, avec une supplĂ©mentation quotidienne de 5 g de crĂ©atine pendant 6 semaines. Les rĂ©sultats montrent un lĂ©ger effet bĂ©nĂ©fique de la crĂ©atine sur les fonctions cognitives, par rapport au placebo. Cette Ă©tude, avec dâautres dĂ©jĂ conduites, suggĂšre que la crĂ©atine pourrait avoir sa place pour amĂ©liorer mĂ©moire et capacitĂ© cognitives. SandkĂŒhler JF, Kersting X, Faust A, Königs EK, Altman G, Ettinger U, Lux S, Philipsen A, MĂŒller H, Brauner J. The effects of creatine supplementation on cognitive performance-a randomised controlled study. BMC Med. 2023 Nov 15;21(1):440.
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Ătude 3 : Les nutriments qui protĂšgent le code gĂ©nĂ©tique LâADN ou acide dĂ©soxyribonuclĂ©ique est le support des instructions gĂ©nĂ©tiques dans le noyau cellulaire. LâADN peut ĂȘtre endommagĂ© en particulier par le stress oxydant. Lâaccumulation de dommages Ă lâADN diminue la santĂ© cellulaire, augmente le risque de maladies dĂ©veloppementales et dĂ©gĂ©nĂ©ratives et accĂ©lĂšre le vieillissement. Plusieurs nutriments, lorsquâils viennent Ă manquer, peuvent augmenter les dommages Ă lâADN. Des chercheurs viennent dâanalyser la littĂ©rature scientifique pour examiner les effets de la supplĂ©mentation en micronutriments et composĂ©s phytochimiques sur les dommages Ă l'ADN chez l'homme. Seules les interventions randomisĂ©es et contrĂŽlĂ©es et les Ă©tudes d'intervention longitudinales non contrĂŽlĂ©es menĂ©es chez l'homme ont Ă©tĂ© retenues. Ces Ă©tudes ont Ă©tĂ© classĂ©es selon leur niveau de qualitĂ©. Au total, 96 des 124 articles ont identifiĂ© des Ă©tudes ayant obtenu un score d'Ă©valuation de la qualitĂ© â„ 5 (sur un score maximum de 7) et ont Ă©tĂ© inclus dans la revue finale. Sur la base de ces Ă©tudes, les nutriments associĂ©s aux effets protecteurs comprenaient la vitamine A et son prĂ©curseur, le ÎČ-carotĂšne, les vitamines C, E, B1 (thiamine), B12 (cobalamine), les folates (B9), les minĂ©raux sĂ©lĂ©nium et zinc, ainsi que des composĂ©s phytochimiques tels que la curcumine (avec pipĂ©rine) issue du curcuma, le carotĂ©noĂŻde lycopĂšne (tomate) et les proanthocyanidines (composĂ©s phĂ©noliques). Ces rĂ©sultats mettent en Ă©vidence l'importance des nutriments impliquĂ©s dans le mĂ©tabolisme et la rĂ©paration de l'ADN (folate, vitamine B12 et zinc) et la prĂ©vention de stress oxydatif et de lâinflammation (vitamines A, C, E, lycopĂšne, curcumine, proanthocyanidines, sĂ©lĂ©nium et zinc). La supplĂ©mentation en certains micronutriments et leurs combinaisons peut rĂ©duire les dommages Ă l'ADN et favoriser la santĂ© cellulaire en amĂ©liorant le maintien de l'intĂ©gritĂ© du gĂ©nome. Fenech MF, Bull CF, Van Klinken BJ. Protective Effects of Micronutrient Supplements, Phytochemicals and Phytochemical-Rich Beverages and Foods Against DNA Damage in Humans: A Systematic Review of Randomized Controlled Trials and Prospective Studies. Adv Nutr. 2023 Nov;14(6):1337-1358.
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Ătude 4 : La mĂ©latonine, traitement potentiel de la dĂ©pression et lâanxiĂ©tĂ© de la mĂ©nopause Des chercheurs ont conduit une revue systĂ©matique et mĂ©ta-analyse d'essais contrĂŽlĂ©s randomisĂ©s (ECR) Ă©valuant les effets de supplĂ©ments de mĂ©latonine sur la dĂ©pression et l'anxiĂ©tĂ© chez les femmes mĂ©nopausĂ©es. Cinq Ă©tudes, conduites entre janvier 2000 et avril 2023, ont Ă©tĂ© retenues. Elles portaient sur un total de 441 femmes : 227 prenant de la mĂ©latonine et 214 prenant un placebo. Les chercheurs ont fait le constat que la mĂ©latonine rĂ©duit de maniĂšre significative la dĂ©pression de la mĂ©nopause. La mĂ©latonine amĂ©liore aussi significativement l'anxiĂ©tĂ© chez les femmes mĂ©nopausĂ©es. Les auteurs de ce travail en concluent que la mĂ©latonine est un traitement potentiel prometteur pour lutter contre la dĂ©pression et l'anxiĂ©tĂ© qui apparaissent aprĂšs la mĂ©nopause. Demirhan Kayacik A, İlcioglu K. Effects of melatonin intake on depression and anxiety in postmenopausal women: a systematic review and meta-analysis of randomised controlled trials. Arch Womens Ment Health. 2023 Nov 9.
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Ătude 5 : La vitamine E diminue les lĂ©sions musculaires et oxydatives aprĂšs exercice Une mĂ©ta-analyse d'essais contrĂŽlĂ©s randomisĂ©s (ECR) suggĂšrent que des doses faibles Ă modĂ©rĂ©es de vitamine E peuvent rĂ©duire considĂ©rablement le stress oxydatif et les dommages musculaires provoquĂ©s par l'exercice. Dans cet article, 17 essais ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s pour leurs effets sur plusieurs marqueurs biologiques des atteintes musculaires et du stress oxydant : crĂ©atine kinase (CK), lactate dĂ©shydrogĂ©nase (LDH), malondialdĂ©hydes (MDA), statut antioxydant total (TAS) et interleukine-6 ââ(IL-6). L'impact d'une supplĂ©mentation alimentaire en vitamine E sur les lĂ©sions musculaires induites par l'exercice a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e Ă l'aide des concentrations de CK et de LDH. Les chercheurs ont dĂ©couvert quâune supplĂ©mentation en vitamine E avait un impact significatif sur les lĂ©sions musculaires immĂ©diatement aprĂšs lâexercice. De plus, des doses faibles Ă modĂ©rĂ©es de vitamine E (moins de 500 UI par jour) ont montrĂ© un effet protecteur contre les lĂ©sions musculaires, alors que des doses Ă©levĂ©es (plus de 500 UI par jour) n'ont eu aucun effet. De plus, la supplĂ©mentation en vitamine E a eu un effet positif sur la santĂ© des athlĂštes. Par ailleurs, le TAS avant et aprĂšs l'exercice Ă©taient plus Ă©levĂ©es dans les groupes ayant reçu de la vitamine E que dans le groupe placebo, mais rĂ©duits de maniĂšre plus significative aprĂšs l'exercice dans le groupe supplĂ©mentĂ© en vitamine E. Les chercheurs ont conclu que la supplĂ©mentation en vitamine E augmente la capacitĂ© antioxydante avant lâexercice et inhibe la production de radicaux libres pendant lâexercice. Cette mĂ©ta-analyse montre que la supplĂ©mentation alimentaire en vitamine E, en particulier Ă des doses infĂ©rieures Ă 500 UI par jour rĂ©duit de maniĂšre significative les biomarqueurs liĂ©s aux dommages musculaires induits par l'exercice et le stress oxydatif. Kim, M. Can Low-Dose of Dietary Vitamin E Supplementation Reduce Exercise-Induced Muscle Damage and Oxidative Stress? A Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials. Nutrients, 2022, 14 (8): 1599
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FOCUS : Les sportifs peuvent-ils bĂ©nĂ©ficier de complĂ©ments dâomĂ©ga-3 ? đ |
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Plusieurs Ă©tudes laissent penser que la consommation dâEPA et DHA, par lâalimentation et la supplĂ©mentation, apporte de nombreux avantages aux sportifs |
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En matiĂšre de prise de supplĂ©ments, les sportifs sont souvent alertĂ©s par leur club, leur entraĂźneur ou le ministĂšre sur le risque de dopage, et sur le fait que beaucoup de produits de ce type seraient « inutiles ». Cependant, pour couper court aux objections subjectives, il existe une classification fiable des complĂ©ments alimentaires : celle de l'Australian Institute of Sport (AIS). Tous les sportifs devraient sây rĂ©fĂ©rer pour savoir si les supplĂ©ments quâils envisagent de prendre peuvent leur ĂȘtre bĂ©nĂ©fiques, et vĂ©rifier leur statut en matiĂšre de lĂ©gislation anti-dopage. L'AIS classe les complĂ©ments alimentaires sur la base de preuves scientifiques, en commençant par A â les complĂ©ments dont le soutien scientifique est le plus fort ; en passant par B â ceux pour lesquels un contexte scientifique existe mais qui mĂ©rite des recherches plus approfondies ; et C, pour lesquels les preuves scientifiques existantes ne soutiennent pas les bĂ©nĂ©fices chez les athlĂštes OU pour lesquels aucune recherche n'a Ă©tĂ© menĂ©e. Enfin, la catĂ©gorie D comprend les complĂ©ments alimentaires interdits par l'Agence mondiale antidopage, dont la dĂ©tection dans l'organisme d'un sportif pourrait conduire Ă son exclusion des compĂ©titions sportives. Par exemple, contrairement Ă une idĂ©e rĂ©pandue, non seulement les supplĂ©ments de crĂ©atine ne sont pas interdits mais ils sont considĂ©rĂ©s comme bĂ©nĂ©fiques aux sportifs, en particulier ceux qui font de la musculation. La crĂ©atine appartient Ă la catĂ©gorie A. Il est intĂ©ressant de relever que la catĂ©gorie B comprend les huiles de poisson, une source d'acides gras polyinsaturĂ©s n-3 (AGPI), en particulier acide eicosapentaĂ©noĂŻque (EPA) et acide docosahexaĂ©noĂŻque (DHA). Cela signifie qu'il existe un contexte scientifique favorable Ă l'EPA et au DHA, mais que des recherches supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires. Les acides gras polyinsaturĂ©s omĂ©ga-3 ou « n-3 » sont essentiels mais ne peuvent pas ĂȘtre synthĂ©tisĂ©s par lâorganisme. Nous dĂ©pendons de sources vĂ©gĂ©tales comme les noix, les graines de lin, de chia ou le colza, qui fournissent un prĂ©curseur appelĂ© acide alpha-linolĂ©nique (ALA). Celui-ci peut ĂȘtre converti sous conditions en acides gras Ă longues chaĂźnes EPA et DHA. La conversion dâALA en EPA et DHA est un processus alĂ©atoire qui dĂ©pend de nombreux facteurs parmi lesquels le statut en acides gras omĂ©ga-6 ou encore lâĂąge. Sur la base d'Ă©tudes de traceurs d'isotopes stables, cette conversion est considĂ©rablement limitĂ©e, avec une Ă©tude estimant la conversion enzymatique Ă 0,2 % en EPA et 0,05 % en DHA. En raison de cette conversion limitĂ©e, on conseille de se procurer EPA et DHA par lâalimentation ou la complĂ©mentation. Ces acides gras Ă longues chaĂźnes peuvent ĂȘtre trouvĂ©s dans les poissons gras ou les Ćufs de poule nourries au lin. Le meilleur marqueur reflĂ©tant l'apport et le statut en EPA et DHA est ce que l'on appelle l'indice omĂ©ga-3 (O3I), c'est-Ă -dire la somme de l'EPA et du DHA exprimĂ©e en pourcentage des acides gras totaux dans les globules rouges.
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Les valeurs d'O3I considĂ©rĂ©es comme optimales pour la population gĂ©nĂ©rale sont supĂ©rieures Ă 8 %, tandis que les valeurs comprises entre 4 et 8 % et infĂ©rieures Ă 4 % sont considĂ©rĂ©es comme moyennes et insuffisantes, respectivement. Un faible taux dâO3I est courant dans de nombreuses populations, reflĂ©tant principalement une faible consommation de poissons gras. Les Ă©tudes existantes indiquent que les athlĂštes professionnels et amateurs ont des valeurs O3I infĂ©rieures Ă la valeur optimale. Compte tenu de ce faible O3I, la question se pose de savoir si les sportifs devraient envisager d'utiliser des supplĂ©ments contenant de l'EPA et du DHA. Lâapport adĂ©quat (AI) pour le total EPA + DHA selon l'AutoritĂ© europĂ©enne de sĂ©curitĂ© des aliments (EFSA) est de 250 mg/jour pour les adultes, ce qui est conforme aux recommandations de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de lâOrganisation mondiale de la santĂ© (OMS). Sur la base des donnĂ©es analysĂ©es, il a Ă©galement Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© que pour amĂ©liorer l'O3I Ă â„ 8 %, 1 000 Ă 1 500 mg/jour d'EPA + DHA pendant au moins 12 semaines Ă©taient nĂ©cessaires. Bien que deux portions de poisson gras par semaine fournissent l'apport recommandĂ© en EPA et DHA, certaines donnĂ©es indiquent que cette quantitĂ© n'augmente pas l'O3I au-dessus de 8 %. En conclusion, des supplĂ©ments dâEPA et DHA peuvent se rĂ©vĂ©ler nĂ©cessaires pour atteindre les objectifs dâO3I. |
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Les bĂ©nĂ©fices de supplĂ©ments dâomĂ©ga-3 |
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Les supplĂ©ments dâEPA et DHA peuvent aider les sportifs de plusieurs maniĂšres : soutien des fonctions cognitives, effets neuroprotecteurs et le soutien Ă la rĂ©cupĂ©ration aprĂšs une blessure. Dans une Ă©tude menĂ©e auprĂšs d'athlĂštes amateurs, 5 semaines de supplĂ©mentation avec 1600 mg d'EPA + 800 mg de DHA par jour ont entraĂźnĂ© des amĂ©liorations du temps de rĂ©action et des performances cognitives, ainsi qu'un Ă©tat de vigueur accru et une diminution de l'Ă©tat d'humeur nĂ©gatif. Un domaine dans lequel l'EPA et le DHA pourraient avoir un impact important, est celui des traumatismes crĂąniens liĂ©s au sport, premiĂšre cause de traumatisme crĂąnien dans le monde, qui peut affecter les athlĂštes de nombreuses disciplines : sports de combat, rugby, football amĂ©ricain, football, Ă©quitation et cyclisme. Des Ă©tudes chez des personnes exposĂ©es Ă des impacts rĂ©pĂ©tĂ©s sur la tĂȘte ont notĂ© des effets positifs potentiels associĂ©s Ă une supplĂ©mentation en EPA et DHA ; le DHA en particulier permet une neuroprotection et amĂ©liore la rĂ©cupĂ©ration Un autre domaine de recherche prometteur concerne l'utilisation de l'EPA et du DHA pour la rĂ©cupĂ©ration aprĂšs une blessure. Bien que des recherches supplĂ©mentaires soient nĂ©cessaires dans ce domaine, en particulier auprĂšs des athlĂštes masculins, il semble que la prise d'EPA et DHA puisse constituer une stratĂ©gie efficace pour les athlĂštes traversant une pĂ©riode de convalescence aprĂšs une blessure. En effet, la supplĂ©mentation en EPA et DHA peut surmonter le phĂ©nomĂšne de rĂ©sistance anabolisante, c'est-Ă -dire une synthĂšse limitĂ©e des protĂ©ines musculaires. En utilisant un modĂšle d'immobilisation intermittente du bras (9 h/j), des chercheursont dĂ©couvert qu'une supplĂ©mentation en EPA + DHA Ă une dose de 2,16 g par jour pendant deux semaines peut attĂ©nuer l'atrophie des muscles squelettiques chez les jeunes adultes et rĂ©duire l'accumulation de tissu adipeux sous-cutanĂ© pendant les pĂ©riodes de non-utilisation.
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Dâautres recherches ont suscitĂ© un intĂ©rĂȘt considĂ©rable pour l'EPA et le DHA comme agents de rĂ©cupĂ©ration aprĂšs l'exercice. Dans une Ă©tude menĂ©e auprĂšs de joueurs de rugby Ă XV, une supplĂ©mentation en EPA + DHA a rĂ©duit la fatigue et les douleurs musculaires, ce qui coĂŻncidait avec une amĂ©lioration des performances de saut aprĂšs 35 jours, malgrĂ© les rigueurs de l'entraĂźnement de prĂ©-saison. Ă des doses variant de 540 mg Ă 4200 mg d'EPA + DHA administrĂ©s quotidiennement pendant 7 Ă 70 jours, l'EPA et le DHA rĂ©duisent les courbatures quels que soient la dose, la durĂ©e ou le modĂšle de lĂ©sion musculaire employĂ©. Des Ă©tudes rĂ©centes suggĂšrent quâen matiĂšre dâexercice de musculation et de rĂ©sistance, EPA et DHA permettent dâaugmenter la charge maximum des rĂ©pĂ©titions dans le dĂ©veloppĂ© couchĂ© et le squat. Ce phĂ©nomĂšne ne passe pas par une augmentation de la masse maigre mais une transformation du type de fibre, une rĂ©duction de la graisse intramusculaire et une activation neuromusculaire accrue. Dâautres Ă©tudes ont Ă©tabli une meilleure adaptation Ă l'entraĂźnement d'endurance en rĂ©ponse Ă la supplĂ©mentation en EPA + DHA. En guise de conclusion, une dĂ©claration de 2018 du ComitĂ© International Olympique (CIO), indique quâune dose d'environ 2 g d'EPA + DHA par jour peut avoir des effets positifs potentiels sur la santĂ© et les performances des athlĂštes. |
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Les effets indĂ©sirables potentiels de la supplĂ©mentation Les effets indĂ©sirables de la supplĂ©mentation en EPA et DHA comprennent des troubles gastro-intestinaux, une altĂ©ration de la fonction plaquettaire (risque accru de saignement) et des inquiĂ©tudes concernant la peroxydation lipidique. Cependant, ces effets paraissent ĂȘtre minimes ou absents aux doses standard, et les autoritĂ©s sanitaires de plusieurs pays considĂšrent que la supplĂ©mentation en EPA et DHA est sans danger aux doses recommandĂ©es pour la population gĂ©nĂ©rale. Sources : Tomczyk M, Heileson JL, Babiarz M, Calder PC. Athletes Can Benefit from Increased Intake of EPA and DHAâEvaluating the Evidence. Nutrients. 2023; 15(23):4925. Maughan, R.J.; Burke, L.M.; Dvorak, J.; Larson-Meyer, D.E.; Peeling, P.; Phillips, S.M.; Rawson, E.S.; Walsh, N.P.; Garthe, I.; Geyer, H.; et al. IOC consensus statement: Dietary supplements and the high-performance athlete. Br. J. Sports Med. 2018, 52, 439â455. |
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