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Paris, mercredi 25 mai 2022 |
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| Comment la Bourse peut-elle redescendre sans chuter ? Comme nous l’avons vu hier, Esther George, la présidente de la Federal Reserve Bank de Kansas City, a récemment reconnu que la politique monétaire se transmet par les marchés boursiers. Ces derniers ne sont donc pas un espace de découverte des prix des actifs, mais bien une sorte de banque… sans les limites qui peuvent exister dans le système bancaire. Cette "révélation" de ce qui était resté non-dit jusqu’alors devrait s’accompagner de discussions sur le système mis en place il y a 40 ans avec la dérégulation. C’est le début du questionnement du cycle long. Ce cycle long a touché ses limites ; nous avons pris l’escalier ou plutôt l’ascenseur, et personne ne sait comment redescendre sans se retrouver là où personne ne souhaite aller… soit la déflation en chaîne. Le système est dissymétrique Ce qui apparaît de plus en plus clairement – la crise étant un processus de prise de conscience – c’est que le système que nous avons mis en place ne peut pas supporter un vrai cycle ; il est dissymétrique. Pourquoi est-il dissymétrique ? A cause des phénomènes de stocks, des inventaires comptables, et de la mémoire des bilans qui font que les aberrations de la montée du cycle sont consignées, gravées dans les bilans et dans les inventaires, et que détruire cela entraîne beaucoup de faillites. L’ancien système était réversible et symétrique, et le système actuel qui fait gonfler les actifs et stocke ce gonflement dans les bilans est un obstacle à la régulation. Le système actuel est un aller simple, sans retour : on peut "check-in" mais pas "check-out". C’est le capitaine qui a brûlé les vaisseaux. On est passé d’une gestion par les flux bancaires à une gestion par les stocks patrimoniaux, ce qui signe l’impasse de la période. L’inflation est trop élevée, donc les conditions financières doivent se durcir… mais la Fed ne sait pas jusqu’où aller… Cliquez ici pour lire la suite.
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog.]
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| Une confiance aveugle Les cours du blé ont bondi de 6% suite à l’annonce que l’Inde allait suspendre ses exportations. Depuis qu’Adam Smith a publié La Richesse des Nations, tout le monde sait que les échanges commerciaux sont bénéfiques pour tous. Sinon, on ne bénéficie ni de la spécialisation ni des avantages comparatifs. Mais à La Chronique, notre hypothèse est la suivante : les classes dirigeantes sont devenues incompétentes. Il s’agit d’un type spécifique d'incompétence qui punit le peuple mais sert les intérêts de l’élite. La presse financière a très peu parlé de la récente disparition de l’un des rares économistes qui connaissait son métier. Axel Leijonhufvud est décédé à l’âge de 88 ans. Il n’a jamais été prié de rejoindre la Fed... Et ce professeur émérite de UCLA n’a jamais été invité à conseiller le gouvernement en matière de politique budgétaire, non plus. Le professeur a anéanti ses chances de Prix Nobel, et s’est mis à dos toute sa "tribu", en remarquant que le groupe était largement malhonnête : "Le statut de l’homme adulte [économiste, sur le plan anthropologique] est déterminé par son habileté à réaliser le ‘modèle’ de son ‘domaine’. Le fait [...] que la plupart de ces ‘modèles’ semblent n’avoir que peu, voire aucune, utilité pratique, explique probablement l’abjecte pauvreté culturelle et le sous-développement de la tribu." D’un point à un autre Et c’est là que les points se relient. La "tribu" va bien au-delà de Powell, Yellen, Christine Lagarde et des économistes bidon qui les conseillent. Elle compte des millions de fouineurs et individus autoritaires... républicains, démocrates, conservateurs, adeptes du social-libéralisme, ayant tous le même objectif : que la fête continue. Leurs modèles économiques ont provoqué une pauvreté généralisée et l’inflation. Leurs modélisations du Covid-19 semblent avoir provoqué plus de décès qu’elles n’en ont prévenus. Leurs modèles fondés sur la race nous disent que les "gens de couleur" sont les victimes des blancs. Leurs modèles climatiques nous disent que nous devons opérer une "transition écologique". A quel prix, en argent sonnant et trébuchant et en vies ? Cliquez ici pour lire la suite...
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| La fin de la monnaie papier ne fait plus de doute - Etienne Henri - L’avenir de la monnaie physique est menacé. Chez nous, le premier coup de semonce fut sans doute l’abaissement du plafond des paiements en espèce pour les particuliers, brutalement passé de 3 000 € à 1 000 € en septembre 2015. Il fut suivi l’année suivante par l’annonce de l’arrêt de la fabrication du billet de 500 €. Présenté comme inutile (alors qu’il représentait 27% de la valeur des espèces en circulation pour seulement 3% du nombre de billets), ce billet a fait l’objet d’une intense campagne de dénigrement en associant sa détention au crime organisé. Désormais, c’est le billet de 200 € qui prend une réputation sulfureuse dans l’imaginaire collectif. Petit à petit, c’est le concept-même de monnaie physique qui est remis en question. L’objectif des autorités est de rendre tous nos échanges d’argent dématérialisés et traçables. Après avoir favorisé les paiements par carte bancaire et les virements rapides entre particuliers, nos gouvernements voient dans les monnaies numériques l’arme ultime pour faire disparaître une fois pour toutes les espèces. La tendance est d’ailleurs mondiale : dans une récente étude, la Banque des règlements internationaux (BRI) indiquait que neuf banques centrales sur dix travaillent sur les monnaies numériques. Les monnaies numériques sous la coupe des Etats Les récents soubresauts des stablecoins, ces jetons numériques qui proposent d’offrir les avantages des cryptomonnaies tout en garantissant leur valeur par rapport aux monnaies officielles, seront bien vite oubliés. Si le LUNA, qui se voulait être un dollar numérique, a vu sa valeur s’effondrer sans que ses gestionnaires ne puissent redresser la barre et restaurer la confiance, ce n’est pas parce que le concept de monnaie numérique est voué à l’échec. C’est au contraire la confirmation qu’elles ne sauraient voir le jour sans l’aval des Etats qui assureraient à la fois leur stabilité (en fixant les cours) et leur potentiel (en leur offrant leur utilité au quotidien). Ces derniers temps, les preuves d’intérêt des gouvernements pour les monnaies numériques se multiplient. Même l’Europe, après avoir été à la traine face aux ambitions affichées de la Chine et des Etats-Unis, a dévoilé une première feuille de route vers la généralisation de l’argent dématérialisé. Dans un contexte d’inflation forte, des euros numériques auraient pour avantage de permettre à nos dirigeants de piloter bien plus finement la masse monétaire et la vélocité de la monnaie. Fini le tabou des taux négatifs appliqués aux particuliers, qui se heurtait à la possibilité alternative de stocker chez soi des billets de banque pour protéger la valeur de son épargne. Finie la désagréable habitude des acteurs économiques qui ont l’audace d’épargner pour se protéger des inévitables hausses de la fiscalité. Finis les arbitrages individuels des acteurs économiques qui peuvent choisir entre dépenser pour le logement, la nourriture ou les loisirs. Terminées également les difficultés techniques lorsqu’il s’agit de confisquer les avoirs des individus jugés persona non grata. La monnaie numérique est l’arme ultime de la centralisation. Et son arrivée et imminente. Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, a récemment indiqué que la BCE pourrait donner le coup d’envoi de la version numérique de l’euro dès l’année prochaine. Durant son discours du 16 mai 2022 au National College of Ireland, il a déclaré que l’Europe "pourrait décider de lancer une phase de réalisation pour développer et tester les solutions techniques appropriées et les arrangements commerciaux nécessaires pour fournir un euro numérique". La phase préparatoire pourrait durer jusqu’à trois ans, à l’issue desquels la monnaie unique en version numérique pourrait être utilisée à grande échelle. La Chine nous montre le futur de l’Euro numérique A quoi ressemblerait un quotidien sous le signe d’une monnaie européenne numérique ? Cliquez ici pour lire la suite...
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