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La Chronique Agora
Paris, Jeudi 28 avril 2022
 

•   Bill Bonner : Pourquoi nous avons décidé de nous consacrer à la sphère privée (2/3)
Hier, nous avons rappelé le contexte. Voici la suite de notre aventure…

•  Philippe Béchade : Le (vrai) grand gagnant des élections
L’affaiblissement de l’euro pourrait bien propulser le dollar vers de nouveaux sommets !

•   Edouard Fréval : La deuxième guerre du rouble sera-t-elle la dernière ?
Des velléités d’indépendance monétaire, la Russie en avait déjà eu en 2014. Et maintenant ?

 

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Pourquoi nous avons décidé de nous consacrer à la sphère privée (2/3)

Nous avons commencé notre première infolettre, International Living, en 1978. Notre but était d’expliquer aux citoyens américains comment passer leur retraite à l’étranger. C’était un rêve alors. Pour des milliers d’entre eux, c’est devenu une réalité – et pour certains à l’heure actuelle, une priorité pressante.

Plus de quarante plus tard, dans la dernière ligne droite de notre carrière, nous commençons un nouveau projet, une fois de plus. Heureusement, écrire sur les questions financières est l’un des rares métiers pour lesquels l’expérience est un avantage. Après tout, il faut avoir plus de 70 ans pour avoir vécu en tant qu’adulte l’inflation des années 1970. Il faut avoir au moins 60 ans pour se souvenir que c’est Paul Volcker qui y a mis un terme.

De plus, avec l’âge, vous devenez plus vulnérable au COVID-19, mais également moins naïf. Vous vous souvenez des badges Whip Inflation Now ("WIN"), les tenues de détente vert citron et la guerre du Vietnam. Vous ne comptez plus le nombre de fois où vous avez eu honte de vous. Vous ne comptez plus le nombre de fois où l’on vous a promis monts et merveilles pour un kopeck. Vous ne comptez plus les promesses technologiques qui n’ont pas répondu aux attentes, les politiciens pour qui vous avez voté et qui vous ont déçu. Vous n’êtes plus naïf, il faut désormais mettre le paquet pour vous berner.

Nous évoquons ce sujet car nous pensons que nous nous apprêtons à entrer dans une période de grande désillusion, où les prétentions stupides de la classe gouvernante engendrent un désastre pour tout le monde. Il se pourrait qu’il faille une bonne dose de cynisme de vieillard pour y survivre.

Bon nombre des tendances que nous surveillons depuis des décennies semblent accélérer et converger. Le "nouveau" dollar, non arrimé à l’or, a vu le jour il y a plus de 50 ans. Lorsque cela s’est passé, les vieux de la vieille prédisaient le chaos.

Nous allons constater à nos dépens qu’ils avaient raison. Aucune monnaie purement fiduciaire n’a survécu à un cycle complet de crédit. Nous pensons que ce dollar disparaîtra lorsque les taux d'intérêt atteindront un prochain pic. Sera-t-il remplacé par quelque chose d’autre ? Pas plus tard que la semaine dernière, la Fed publiait une enquête très attendue sur une monnaie numérique de banque centrale. Est-ce trop tôt ?

Tout va plus vite qu’avant. Dan est en train de passer au crible le rapport pour nous. Il nous donnera son avis sur le sujet mercredi. C’est ce même jour que sera publiée la première infolettre mensuelle Bonner Private Research. Notre directeur des investissements Tom Dyson nous parlera de ses meilleures idées d’investissement pour le mois concerné. 

Les quatre chapitres de notre carrière

Avec le recul, nous pouvons diviser notre carrière en quatre chapitres. Au commencement, nous pensions pouvoir changer le monde. Les jeunes pensent souvent avoir toutes les réponses. C’était notre cas. Déjà dans les années 1970, nous nous inquiétions de l’essor du gouvernement.

La compétition centrale dans le débat public n’est pas entre les Démocrates et les Républicains ou entre les libéraux et les conservateurs. Elle a lieu entre ceux qui… Pour lire la suite de cette aventure, cliquez ici...



 

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Pourquoi nous avons décidé de nous consacrer à la sphère privée (1/3)
L’inflation est-elle vaincue ?
Quand la monnaie devient inutile
 


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Le (vrai) grand gagnant des élections
- Philippe Béchade  -

Pas vraiment de coup de chapeau sur les "futures" du CAC 40 (il était inchangé par rapport à l’après-clôture de Wall Street, vers 6 525 points), quelques heures après le résultat officiel du scrutin… puis une chute de -1,8 % du CAC à la reprise des cotations (identique à celle de l’Euro Stoxx 50) dans le sillage des places asiatiques (-5 % à Shanghai, -3,7 % à Hong Kong) et du Nikkei (-1,9 %) retombé sous 26 600 points.

Mais, pour se mettre dans l’ambiance du second mandat "Macron", BFM Business nous gratifie dès l’ouverture des marchés d’un magnifique mensonge cousu main à la gloire de son champion. Antoine Larigaudrie affirme : "Les actions françaises baissent car la semaine a mal commencé en Asie, mais le marché obligataire salue la victoire de Macron avec une détente de -7 points à 1,345 %".(Cela représente -5 % exactement, ce n’est pas rien !)

Car "en même temps", le Bund efface seulement -5 points à 0,873 %… mais cela représente en réalité -5,5 %. Autrement dit, tous les bons du Trésor de l’eurozone reculent de concert avec la lourde chute des indices boursiers et le "spread OAT/BUND" reste totalement figé à 47 points.

Il n’y a donc strictement aucune "prime" en faveur de notre dette en comparaison avec celle de l’Allemagne, par rapport à l’avant second tour.

Et si vous rajoutez la lourde chute de -0,9 % de l’euro face au dollar vers un nouveau plancher annuel de 1 0706 points, cela achève de dissiper tout regain de confiance de notre devise après la confirmation d’une réélection largement attendue du Président sortant, avec une marge un peu supérieure aux estimations d’entre deux tours 55/45 %, puisqu’il l’emporte avec un peu plus de 58,5 %.

Une victoire convaincante ?

Une victoire par 57/43 était dans les tuyaux chez les bookmakers londoniens (c’était également mon pronostic, qui était très "mainstream" pour le coup !) mais le rouleau compresseur médiatique – qui a continué de broyer unanimement sa rivale, y compris au-delà de la période de "réserve" (vendredi minuit, donc en toute illégalité) – lui permet de remporter une victoire un peu plus large, que tous ses soutiens se sont empressés de qualifier de "convaincante".

La seule chose dont les marchés puissent être convaincus, s’ils ne l’étaient déjà, c’est qu’il n’y a plus en France de contre-pouvoir du côté… Cliquez ici pour la suite et savoir pourquoi le dollar pourrait être le grand gagnant !

 

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Quand les Etats-Unis abusent du pouvoir du dollar
Une décennie de destruction du dollar
Le vilain petit secret du dollar US
 


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La deuxième guerre du rouble sera-t-elle la dernière ?
- Edouard Fréval  -

Des sanctions visant à empêcher des transactions monétaires entre des institutions financières occidentales et russes, des gels de comptes détenus à l’étranger, des velléités d’exclure les banques moscovites du plus grand système mondial de transferts d’argent (SWIFT)… Ce que nous voyons aujourd’hui avait déjà été entraperçu en 2014, après le putsch du Maïdan et l’annexion de la Crimée.

A l’époque, la réaction de Washington et de Bruxelles avait déjà consisté en une série de changements de règles financières destinés à étouffer l’économie russe. Le rouble en avait fortement pâti, chutant de près de 50 % entre octobre et décembre 2014, ce qui eut pour effet immédiat de renchérir les prix des produits importés et de diminuer la richesse des entreprises et hommes d’affaires russes faisant commerce à l’international.

Néanmoins, la violence des sanctions financières occidentales décidées cette année a dépassé de loin celle de 2014. La réaction du bloc euro-atlantique à l’opération militaire en Ukraine a été massive et inédite : gel des avoirs en euro et en dollar détenus par la Banque centrale russe dans les pays de la Trilatérale (la Banque centrale avait jusqu’ici été tenue à l’écart des sanctions), exclusion de plusieurs banques de détail russes non seulement du système de transfert d’argent SWIFT mais surtout des marchés d’emprunt en euro et en dollar, saisies de biens appartenant à des hommes d’affaires réputés proches du Kremlin (logements, bateaux, etc.), le tout couplé à des mesures jamais vues comme l’interdiction des voyages aériens avec la Russie.

Les principaux dirigeants européens ne le cachent pas, ces mesures sont destinées à provoquer "la destruction économique" de la Russie (Von der Leyen le 27 février), il s’agit d’une "guerre économique totale" (Le Maire, le 1er mars).

A même cause, même conséquence. La première réaction des multinationales et des spéculateurs a été de sortir du rouble, provoquant un effondrement de la devise russe. En moins de trois semaines, celui-ci a perdu près de 50 % contre le dollar et l’euro ! Devant le risque juridique et la pression médiatique, de nombreuses entreprises occidentales ont annoncé quitter le pays. En dépit des exportations records obtenues grâce au cours élevé du pétrole et du gaz, le PIB russe devrait lourdement chuter cette année.

Dès le 10 mars pourtant, le rouble atteignait un point bas face à l’euro. Le 23 mars, avant l’annonce surprise de Vladimir Poutine réclamant un paiement du gaz dans la devise russe, elle avait déjà repris 30 %. Aujourd’hui, elle s’établit à des niveaux supérieurs de ceux d’avant les sanctions de fin février et vient même d’atteindre un plus-haut de deux ans.

Une première depuis 1945

C’est un véritable coup de force, car la devise russe, peu répandue dans le monde, est soumise à une très forte volatilité : dans une même journée, une grosse transaction peut la faire décaler de 10% face aux deux grandes devises mondiales ! Qui voudrait utiliser le rouble dans ces conditions ?

Conscient de cette faiblesse structurelle, Moscou a changé de braquet. D’une part… Pour lire la suite de cet article, cliquez ici...





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