HOMÉLIE DU 09 JANVIER 2021 À MORHANGE
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J’aime la figure de Jean le Baptiste, le dernier des prophètes, mais le plus grand des enfants des hommes selon Jésus, celui dont le nom est, après le sien, le plus souvent cité dans les évangiles.
Sa prédication avait un formidable impact sur le peuple de Palestine, puisque Luc nous dit que tout le peuple se faisait baptiser. C’est dire le rayonnement qui était le sien. Mais, à la différence des stars médiatiques de notre époque, que ce soit dans le domaine de l’art, de la politique et parfois même de la religion, qui aiment que les projecteurs soient braqués sur eux, lui, avec cette profonde humilité qui le caractérisait, dirigeait la lumière vers Celui qu’il attendait. Son rôle, comme l’annonçait Isaïe, consistait à « tracer droit » la route, à « combler les ravins », à « abaisser » montagnes et collines. Et si Jean Baptiste continue de nous interpeller aujourd’hui, c’est que son rôle préfigure le nôtre : il s’agit de combler les ravins et d’aplanir les obstacles qui pourraient rendre impossible à nos contemporains la rencontre avec Jésus.
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