Ne sommes-nous pas toutes et tous un peu… conservateurs ?
Pas au sens classique du terme, bien entendu. Mais plutôt à l’image de Pierre, sur la montagne. Celui-ci veut capturer le moment, arrêter le temps : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Dressons trois tentes ». Quoi de plus naturel en effet que de vouloir rester auprès de nos proches, de conserver ce qui nous semble essentiel,…
 
Juste avant de gravir la montagne, Jésus vient d’annoncer à ses disciples sa passion et sa mort, en concluant par cette sagesse toute paradoxale : « celui qui veut conserver sa vie, la perdra. ». Pourquoi Jésus prend-il alors seulement avec lui Pierre, Jacques et Jean ? Précisément parce que ce sont les trois disciples qui tout au long de l’évangile auront du mal à saisir une telle annonce. Ils veulent préserver leur vision de Dieu, celle d’un messie triomphant, un Christ de gloire. Jésus vient pourtant de l’annoncer : il n’y a pas de vie réellement ressuscitée, sans une mort assumée, sans un échec traversé.

Peut-on pardonner à un terroriste ? Devant l’horreur du mal qui frappe à l’aveugle, alors que les auteurs des crimes ne montrent bien souvent pas de signes de repentance, la question du pardon relève de la gageure... quand elle ne mène pas à une impasse. David Milliat reçoit Victor Rouart, rescapé des attentats du Bataclan le 13 novembre 2015. Grièvement blessé aux jambes, sa convalescence a duré plusieurs années. Ce catholique nantais, auteur du livre Comment pourrais-je pardonner ? (éd. de l'Observatoire), revient sur le dilemme du pardon face au terrorisme.