Beaucoup sinterrogent. Pourquoi les confesseurs successifs de Bernard Preynat ne lont-ils pas dnonc ? Leur disait-il bien " toute " la vrit ? Noccultait-il pas des actes sordides, rvls par les victimes, mais qu'il se gardait bien de raconter ses confesseurs ? Et ces derniers, confiants en la misricorde de Dieu, se rendaient-ils compte de ce que peuvent recouvrir les expressions " pchs de la chair " ou " gestes contraires la puret " ? Ou bien peut-tre, conscients de la gravit des crimes avous, ont-ils refus d'absoudre leur pnitent et lui ont-ils recommand de se livrer la justice. Quoi qu'il en soit, ils taient lis par le secret de la confession, secret inviolable, qui interdit au confesseur de trahir un pnitent de quelque manire que ce soit. Ce secret si souvent dcri est pourtant reconnu par la justice franaise, et le pape en a encore rcemment rappel la nature inviolable. Le secret de la confession " provient directement du droit divin rvl et plonge ses racines dans la nature mme du sacrement, au point de n'admettre aucune exception ". Entre aveu, grce et pardon, le secret, quoi qu'on en pense, a donc toute sa place. |