Comment le numérique change
notre rapport à la transmission ?
En changeant tout ! On ne transmet
plus les mêmes choses, on ne les transmet
plus de la même manière. Et si nos
machines transmettent plus et plus vite,
c’est aussi parce qu’elles savent mieux
nous capter : notre attention d’une part,
et nos données d’autre part.

L’ADN revue 14 vous propose
de plonger dans les nouvelles formes
de transmission !

Paradoxe : le code informatique domine désormais les marchés et impose sa manière d’agir... mais reste une chose bien exotique pour les grands patrons. Et si le changement, ça commençait par un stage de code pour les Comex ?

Avec Aurélie Jean, diplômée de l’université Pierre et Marie-Curie, de l’ENS et des Mines. Aurélie Jean s’est installée aux États-Unis pour effectuer des recherches en biomécanique computationnelle à l’université d’État de Pennsylvanie. De 2011 à 2016, elle a travaillé au MIT avant de rejoindre Bloomberg où elle est développeuse informatique senior. Elle a fondé la start-up In Silico Veritas.

On avait des soupçons mais il est temps de nous poser clairement la question. Car depuis que les géants de la tech ont saisi que leur intérêt était de nous tenir scotchés à nos écrans, ils n'hésitent pas à hypothéquer nos capacités cognitives.

Anne-Lise Ducanda est médecin en PMI. Depuis cinq ans, elle reçoit de plus en plus d’enfants en très grande diffculté. En cause : la surexposition aux écrans.
Un enjeu qu’elle espère voir devenir une priorité de santé publique

Laissez tomber les écrans… vous les avez dans la peau. Capteurs, tatoo, e-skin… l’interface, maintenant, c’est vous !

Avec Clément Duhart, chercheur expert en intelligence artificielle ainsi qu’en systèmes ambiants logiques au sein du MIT Media Lab. Quand l’Internet des objets rencontre l’IA, il se situe au point de convergence de ces deux univers. Il travaille ainsi sur des peaux connectées synthétiques. Il est également enseignant dans le domaine des systèmes embarqués ainsi que docteur en informatique à l’ESILV Paris, et Guillaume Gronier, Docteur et chercheur en psychologie cognitive, expert en ergonomie au Luxembourg Institute of Science and Technology, ses domaines de prédilection sont la psychologie et l’ergonomie cognitive, l’ergonomie (expérience utilisateur, utilisabilité, conception centrée utilisateur…), mais il travaille également sur des concepts d’acceptation des technologies par les individus.

Vous n’arrivez pas à décrocher de votre smartphone ? Normal !
Il est programmé pour vous capter, et vous l’êtes pour vous laisser attraper.

Sean Parker, le premier président de Facebook, a poussé un coup de gueule en novembre 2017 à Philadelphie. Non, le réseau social n’a pas été inventé pour aider les gens à mieux communiquer, mais, selon lui, pour consommer autant d’attention que possible de nos cerveaux en utilisant la « vulnérabilité de la psychologie humaine », la dopamine. Sommes-nous pour autant condamnés à devenir des zombies des réseaux sociaux, esclaves du fonctionnement de notre cerveau ? Pas sûr...

Cultiver la créativité en transmettant la plus exigeante des traditions, c’est jouable ? Directrice de l’École de danse de l’Opéra de Paris et elle-même ancienne étoile, Élisabeth Platel défend les vertus, à l’ancienne, de l’éducation des petits rats.

Avec Élisabeth Platel, danseuse et professeure de ballet française, étoile du ballet de l’Opéra national de Paris. Depuis 2004, prenant la succession de Claude Bessy, Élisabeth Platel est directrice de l’École de danse de l’Opéra national de Paris.