Confinés, Confinettes, J’ai peur que cette pandémie finisse par gâcher mon confinement. Jusqu’ici tout va bien. On a un nouveau service d’envoi de mails - oui, à ARTE ces choses-là peuvent prendre un an, mais la cantine est vraiment bonne. Vous allez recevoir cette newsletter chaque semaine, quelque chose nous dit que vous manquez de contact. D’une façon générale, je trouve qu’on ne vante pas assez cette situation inédite, #J’AimeMonConfit. Perso je kiffe la vie depuis trois semaines. Mes années d’entraînement à la glande en solo portent leurs fruits : franchement, ça passe trop vite. Alors j’entends déjà les cris, comment osé-je, quand il y a tant de gens qui souffrent ? Je nous félicite pour notre conscience sociale aigue, quoiqu’assez récente. Je ne me souviens pas que le malheur des autres nous empêchait beaucoup de. Et qui osera prétendre que, par orgueil ou par délice, les soignants et les caissières ne kiffent pas, eux aussi, ne serait-ce qu’un instant ? Le monde d’avant était-il si formidable et si plein de promesses que nous ne puissions, entre deux crises de panique et d’introspection douloureuse, savourer le vertige de son arrêt brutal ? Cette respiration inédite. Ce calme soudain des villes. L’interruption des échanges, de la vie matérielle, du morne quotidien asservi aux lois de l’économie. La révélation manifeste de toutes les erreurs, les mensonges et les politiques funestes qui mènent notre monde à sa perte, désormais étalées là, à chaque info, à chaque instant, dans la tranquille évidence de leur saloperie. 40 ans de destruction volontaire du bien commun au profit de l’enrichissement obscène de quelques-uns et du divertissement narcissique de tous. Je n’ai jamais cru que ce monde était pour nous plaire. Je ne crois pas non plus qu’il va disparaître. Mais 4 milliards de confinés savent bien désormais que quelque chose cloche, et c’est toujours bon à prendre. Plus tard, quand nous aurons pendu les pubardes avec les tripes des traders, nous épargnerons bien sûr les héros du quotidien, les humbles, les essentiels producteurs de podcasts (et leur courageux rédac-chef’). Nous tenons bon, merci pour vos applaudissements. Nous produisons, nous diffusons, et pour te remercier dimanche on vient chez toi. Si si, j’insiste. Ne sois pas confus, de mon côté JE SUIS CONFIT (ARTE Radio à partir du 9 avril) - Le masque et la prune > Un podcast d’Olivier Minot (7 min) Cette semaine Livo laisse sa fille faire le flash info. Après la guerre il sera fusillé, en attendant il reste en première ligne. https://www.arteradio.com/son/61663784/le_masque_et_la_prune - Confinés à vingt mille lieues sous les mers > Un podcast de Marie-Hélène Gallay (13 min) Ca pourrait être pire, on pourrait être à 111 dans un sous-marin nucléaire. https://www.arteradio.com/son/61663767/confines_vingt_mille_lieues_sous_les_mers
- La phrase de trop > Un podcast d’Elise Costa Est-ce vraiment le moment de raconter un drame familial sanglant ? Oui, avec le talent d’Elise Costa pour trouver l’humain sous le fait divers. https://www.arteradio.com/son/61663519/la_phrase_de_trop_24 - Goûter d’écoute chez toi dimanche Dimanche 12 avril à 17h, ARTE Radio propose une séance d’écoute en direct avec des classiques commentés par leurs auteurEs et un braqueur inédit. 4 milliards d'auditeurs sont invités, c’est à suivre sur nos pages YouTube ou Facebook, donc chez toi. A dimanche. https://www.facebook.com/events/512948189402690/ Bonne écoute, bonne semaine, Silvain Gire (humble) Chloé Assous-Plunian (héroïne) Sara Monimart (résistante) Stella Defeyder (volontaire) Arnaud Forest (déserteur) Samuel Hirsch (traître) ARTE Radio Pourvu que ça dure http://www.arteradio.com
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