Le Dialogue Piano-Trompette est une figure plutôt récurrente dans l'histoire du Jazz. Christophe Leloil : le duo...Plus ça va, plus je réalise que c'est un de mes exercices préféré. L'interplay est immédiat, impératif...la confiance, l'écoute de l'autre sont totales. Il n'y a pas vraiment de limite dans les possibilités harmoniques, l'aventure rythmique... Rob Clearfield : Le duo est un challenge pour moi parce que je dois devenir la section rythmique entière. Cette responsabilité permet une liberté et une flexibilité pour tous les deux. Qu'est-ce que vous avez à vous dire tous les deux ? CL : C'est une affaire de culture et de sensibilité. On a, à l'évidence, des perceptions similaires, des écoutes, des influences communes...et une envie égale de déployer cet échange. Mingus ou Donald Byrd sont des terrains fertiles pour se rencontrer. RC : La véritable clé pour bien jouer ensemble est de bien s'écouter ; exactement comme dans les autres aspects de la vie. Dans votre duo, êtes-vous plutôt attirés par la perfection ou l'inédit ? CL : On cherche plutôt à se surprendre pour se surpasser...donc plutôt l'inédit...l'aventure du dialogue, l'affirmation de chacun, tantôt antagonistes, tantôt complices. RC : C'est un équilibre pour moi. Je suis naturellement un peu perfectionniste. D'un côté, il faut surtout se concentrer sur le moment présent, mais en même temps, je veux aussi penser au déroulement du concert dans sa globalité. Quelle promesse aux gens qui viendront vous écouter Mercredi 30 nov ? CL : Qu'on sera là aussi...avec nos âmes, nos sonorités, nos imaginaires...et qu'ils seront touchés. RC : Ce sera un moment unique, réservé exclusivement aux personnes présentes. |