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l’Évangile au Quotidien « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68 |
Samedi 23 Novembre
Le samedi de la 33e semaine du temps ordinaire
Calendrier romain ordinaireVoir le commentaire ci-dessous
St Clément I , St Colomban |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 20,27-40.
En ce temps-là, quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – s’approchèrent de Jésus |
et l’interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : ‘Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.’ |
Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; |
de même le deuxième, |
puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. |
Finalement la femme mourut aussi. |
Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » |
Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. |
Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, |
car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. |
Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur ‘le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.’ |
Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. » |
Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. » |
Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit. |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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Saint Justin (v. 100-160) |
« Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants »
La chair est précieuse aux yeux de Dieu, il la préfère entre toutes ses œuvres, donc ce serait normal qu'il la sauve... Ne serait-ce pas absurde que ce qui a été créé avec tant de soin, ce que le Créateur considère comme plus précieux que tout le reste, cela retourne au néant ? |
Quand un sculpteur ou un peintre veulent que les images qu'ils ont créées demeurent afin de servir leur gloire, ils les restaurent lorsqu'elles sont abîmées. Et Dieu verrait son bien, son œuvre, retourner au néant, ne plus exister ? Nous appellerions « ouvrier de l'inutile » celui qui bâtirait une maison pour la détruire ensuite ou qui la laisserait s'abîmer quand il peut la remettre debout. De la même façon, n'accuserions-nous pas Dieu de créer la chair inutilement ? Mais non, l'Immortel n'est pas ainsi ; celui qui par nature est l'Esprit de l'univers ne saurait être insensé !... En vérité, Dieu a appelé la chair à renaître et il lui a promis la vie éternelle. |
Car là où on annonce la Bonne Nouvelle du salut de l'homme, on l'annonce aussi pour la chair. Qu'est-ce que l'homme en effet, sinon un être vivant doué d'intelligence, composé d'une âme et d'un corps ? L'âme toute seule fait-elle l'homme ? Non, c'est l'âme d'un homme. Appellera-t-on « homme » le corps ? Non, on dit que c'est un corps d'homme. Si donc aucun de ces deux éléments n'est à lui seul l'homme, c'est l'union des deux qu'on appelle « l'homme ». Or c'est l'homme que Dieu a appelé à la vie et à la résurrection : non pas une partie de lui, mais l'homme tout entier, c'est-à-dire l'âme et le corps. Ne serait-ce donc pas absurde, alors que tous deux existent selon et dans la même réalité, que l'un soit sauvé et pas l'autre ? |
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