| Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso, Alors que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau affiche des opinions très dures sur les questions migratoires, la délégation française du parti présidentiel Renaissance au Parlement européen (Renew), semble de moins en moins en phase avec la politique prônée par le gouvernement. Tous les détails à lire dans l'article de Théo Bourgery-Gonse.
« Les positions du ministre de l’Intérieur relèvent trop souvent de la seule idéologie au prix de l’utilité de l’action publique », ont ainsi écrit les eurodéputées Renaissance Valérie Hayer et Fabienne Keller, hier, dans les colonnes du Monde.
Un message d’autant plus significatif que la première occupe la fonction de présidente du groupe Renew au Parlement européen, et la seconde est spécialiste des thématiques migratoires au sein de la délégation.
Sur un sujet si hautement sensible que la question migratoire, ce clivage risque de brouiller la démarche européenne d’Emmanuel Macron : ce qui se dit au Conseil européen pourrait ne pas être suivi d’effets, ou détourné, lors des négociations du Conseil des ministres de l’UE, où siège Bruno Retailleau.
Le ministre de l’Intérieur s’avère par exemple être un fervent partisan des « centres de retour » présentés par la Commission européenne, par ailleurs axe principal de la politique migratoire italienne via son accord avec l'Albanie. Emmanuel Macron s’est de son côté dit « sceptique » à l’égard de ces « centres de retour » .
« Toute son attitude et son propos laissent penser qu’il veut ignorer le pacte [sur la migration et l'asile] », déplore l’eurodéputé Renaissance et ancien journaliste Bernard Guetta au sujet de Bruno Retailleau : « Je ne suis pas sur la même longueur d’onde ».
La vision selon laquelle les discours et messages du ministre de l’Intérieur français constitue un problème est « globalement partagée » au sein de la délégation, résume l’eurodéputée Renaissance Stéphanie Yon-Courtin à Euractiv.
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Éditrice de l'Expresso | 