| | Frédéric Lelièvre CEO et rédacteur en chef de L’Agefi | | Deux pages qui se tournent | Une banque qui nous ennuie. Une autre qui nous a causé des ennuis. | Et le vainqueur est… Martin Schlegel! Sans surprise, le Zurichois encore peu connu des Romands a été nommé président de la Banque nationale par le Conseil fédéral mercredi. Une page se tourne dans l’histoire de l’institution dirigée par Thomas Jordan depuis 2012. Le Biennois se retirera le 30 septembre, quelques jours après avoir présidé sa dernière réunion de politique monétaire. Cette décision attendue marque le choix de la continuité - synonyme un peu d’ennui il faut bien le dire - mais n’est-ce pas l’apanage de tout banquier central? Une personne de l’extérieur avec une expérience dans la haute finance internationale aurait tout de même pu être utile. Prêteur en dernier ressort, la BNS veille sur la stabilité de la place financière suisse. Une mission qui comprend la supervision de la méga banque UBS. Si tout se passe bien, le nouveau trio à la tête de la BNS est parti pour durer. En tout cas si l’on tient compte de l’âge de ses membres. Le Vaudois Antoine Martin (désormais vice-président) et la Bâloise Petra Tschudin ont respectivement 55 et 49 ans, le président 47. Ces super technocrates ont toutes les cartes en mains pour continuer de faire de la Suisse une heureuse exception en Europe: une économie à faible inflation, ce qui permet des taux d’intérêt bien plus bas qu’ailleurs. Une page se tourne aussi pour une autre banque, qui a causé des ennuis à L’Agefi. Ce même mercredi, la justice genevoise a levé les mesures super-provisionnelles qui nous empêchaient d’écrire sur Flowbank depuis fin octobre. Huit mois d’une censure ordonnée de manière incompréhensible, jusqu’à l’appel victorieux. Le principal article visé est à nouveau disponible. Cette affaire a son importance, car depuis la publication de ces contenus, la banque a été mise en faillite par son autorité de tutelle (Finma), c’était mi-juin. La liberté d’expression a clairement été malmenée, au détriment des clients, des partenaires et du public en général. Retrouvez ici l’excellent travail d’enquête de Sophie Marenne. Vous pouvez aussi consulter mon éditorial sur les leçons que j’en tire. Le dernier enseignement, sur le rôle de la Finma, n’est pas forcément celle que l’on attend. Enfin, une décision qui m’a surpris et qui en a réjoui plus d’un à Berne. Jeudi, Washington a accepté de jouer le jeu de la réciprocité dans un dossier sensible: l’échange automatique d’informations fiscales. Selon l’accord Fatca en vigueur depuis 2014, les données ne circulaient que dans un sens, de la Suisse vers les Etats-Unis. Désormais, l’administration fédérale des contributions recevra aussi des renseignements. Plusieurs cantons pourraient s’en frotter les mains, avertit le président d’American Citizens Abroad. |
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| | Ce que vous n’aimeriez pas manquer | | |
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| | Le pouls des marchés | Un trio de vétérans de banques centrales à la tête de la BNS Les trois responsables cumulent des années d’expérience au sein de différents instituts d’émission, qui contrastent avec leur arrivée récente à la direction générale. | | | L’impact des splits d’actions Le fractionnement d’actions est une stratégie qui peut sembler purement technique, mais ses effets psychologiques et pratiques sur le marché sont significatifs. | | | L’action de la semaine: Swissquote L’indice phare de la Bourse suisse a terminé en hausse de 0,33% à 11.685,19 points, plus haut du jour et de l’année et après un plus bas à 11.623,47 dans le rouge en ouverture. | |
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| | | | | Et la semaine prochaine ? | Dimanche se tient le premier tour des élections législatives françaises. Le résultat pourrait à nouveau faire réagir les opérateurs financiers. L’euro, qui a refait une bonne partie du chemin cédé face au franc depuis l’annonce de la dissolution surprise de l’Assemblée nationale le 9 juin, pourrait se déprécier à nouveau. Et lundi soir, je vous recommande la conférence que "L’Agefi" organise avec Swiss Centers China. La Chine partira-t-elle en guerre? Avec quelles conséquences économiques? Les réponses du professeur Jean-Pierre Cabestan, de l’ancien ambassadeur Jean-Jacques de Dardel et du CEO de Lem Frank Rehfeld. |
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