Lorsque La Guilde réunit dans un même témoignage, comme le mois dernier, un écrivain voyageur de retour du fleuve Congo et une volontaire humanitaire de Goma pour évoquer le sort de ce géant en ruines qu'est la RDC, elle propage le signal de l'action telle une onde à très basse fréquence ; mais aussi du rêve et un certain romantisme du lointain.
Cette production presqu'onirique est le fruit d'une organisation laborieuse et coordonnée.
A bâbord, une dizaine de permanents pilote l'envoi et le suivi des volontaires internationaux. Ils élaborent des expériences de volontariat adaptées aux âges, aux profils, aux besoins. A tribord, une autre bordée de dix spécialistes conseille, sélectionne et accompagne la centaine de microprojets déployés dans les vallées reculées du Népal ou les quartiers pudiquement dénommés informels de Nairobi ; comme on règle une voile pour gagner en vitesse ou en cap. Dans la mâture, tels des gabiers scrutant l'horizon pour découvrir des îles nouvelles, une poignée de passionnés élabore quelques programmes peu communs.
Dans la soute, six contrôleurs de gestion et comptables veillent et surveillent ; avec une attention de chef-mécanos et une instrumentation qui s'affine au gré des exigences nouvelles ; des outils toujours plus numériques sont servis par nos deux transmetteurs experts. Les communicants-timoniers saisissent l'instant et dressent le journal de bord : un prochain retour de La Guilde dans l'univers du papier est du reste annoncé, histoire de ne pas se dématérialiser jusqu'à l'évaporation ! L'officier recruteur se démène : en Asie comme en Afrique ou à la dunette, divers rôles de l'armement sont à pourvoir.
Au total, près de quarante équipiers, femmes et hommes, tous concentrés à leur poste.
C'est un honneur de donner le cap et de rythmer la manœuvre.