Festivaliers et organisateurs attendaient avec impatience cette 22e édition du festival Papillons de nuit. Les têtes d’affiche pour les uns, une année record en perspective pour les autres. Celle-ci a effectivement marqué les esprits, mais pas pour les bonnes raisons. Car ce ne sont pas les musiques ni les artistes qui resteront en mémoire mais bien un décor marron et gris à Saint-Laurent-de-Cuves (Manche).
Marron pour la boue, qui s’est immiscée partout où elle pouvait, dans les campings, les vêtements et pire encore, imprégnant le site du festival de toute part, empêchant aux Papillons de nuit de déployer complètement leurs ailes. Gris pour les nuages qui ont déversé avec rage la pluie et les orages, fermant ainsi les minces brèches qui rendaient possible la performance des artistes du samedi et dimanche.
Tout avait pourtant si bien commencé le vendredi. Comme la météo a rythmé le week-end, un arc-en-ciel a accueilli le public, Amour Censure de la chanteuse Hoshi en fond sonore. Le rappeur SCH avait ramené de la chaleur avec son accent marseillais. Les pas des 30 000 festivaliers ont labouré le terrain, entraînant nombre de glissades et d’acrobaties jusqu'à l'annulation des deux dernières soirées.
Mais le bocage normand a toujours su se relever après une chute, car une main tendue a toujours été au rendez-vous pour assurer une bonne réception. Ce week-end, après la déception, l’esprit clocher a vite pris le dessus. Bénévoles, festivaliers, artistes… Tous ont exprimé leur soutien aux organisateurs très affectés. Si des orages semblent encore annoncés, il est certain que de beaux jours courent encore pour ce festival emblématique normand. |