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Vendredi 23 août 2024

On a beau parler partout de « rentrée resserrée » – « seulement » 459 livres au compteur selon « Livres Hebdo » contre 466 l’an dernier (et 701 en 2010, rendez-vous compte !) –, ça fait encore du monde sur les étagères. Comment se repérer dans cette jungle de papier ? Se fier au nom de l’auteur ? Pourquoi pas, mais souvenons-nous de la mise en garde du poète américain John Giorno : « Everyone is a complete disappointment » (« Tout le monde est une totale déception »). Constat qui peut hélas valoir aussi pour les écrivains.

Lire la quatrième de couverture ? C’est une idée, bien sûr, mais l’exercice s’avère parfois un peu fastidieux. Alors autant faire simple et efficace et s’en remettre tout bonnement au titre, l’un de ces « seuils » du texte, pour paraphraser Gérard Genette, qui le complète et l’habille.

Si certains titres de la rentrée se distinguent par leur sobriété et leur brièveté lapidaire, se réduisant parfois à un seul mot qui claque et/ou intrigue – « Houris » de Kamel Daoud (Gallimard), « Célèbre » de Maud Ventura, « MANIAC » (en capitales pour plus d’intensité) du Chilien Benjamín Labatut (Grasset) – d’autres donnent dans l’extravagance, l’étrangeté aguicheuse et clignotante pour mieux attirer le regard du lecteur.

Dans cette catégorie, on peut citer « Les stripteaseuses ont toujours besoin de conseils juridiques » (Liana Levi) de l’Américain d’origine écossaise Iain Levison. Un tel titre, c’est déjà toute une histoire, presque une « nouvelle en trois lignes » à la façon de Félix Fénéon. L’incongruité des termes mis en présence donne envie d’en savoir plus sur les problèmes administratifs des belles de nuit et donc d’ouvrir le roman. Mention spéciale aussi à l’inquiétant « Saison toxique pour les fœtus » de l’écrivaine russe Vera Bogdanova (Actes Sud). On sent tout de suite l’ambiance « tout est chaos » et si on est un brin pervers, on désire s’y plonger sans attendre. Dans le genre attraction-répulsion, « Vous êtes l’amour malheureux du Führer » de Jean-Noël Orengo (Grasset) se pose là.

On saluera aussi la poésie très « gertrudesteinienne » d’« Autoportrait sans moi » de Pierre Ducrozet (Mercure de France), le fort mignon « la Bedondaine des tanukis » du Japonais Inoue Hisashi (Zulma) ou l’énigmatique « Ma mère est un fait divers » de l’Italienne Maria Grazia Calandrone (Globe). Si le seul titre vous semble un critère de sélection un peu trop aléatoire, vous pourrez heureusement compter sur les critiques du « Nouvel Obs » pour vous aider à choisir vos lectures. Promis, on ne juge pas les livres seulement à leur couverture !

Elisabeth Philippe

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