Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin
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Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin que l'info
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Entreprises, tech, climat... La lettre économique qui va plus loin que l'info, 2 octobre 2024
L'EDITO
Faut-il en finir avec le cash ? 
par Aurore Gayte
Journaliste Tech
Pour payer une baguette de pain ou au marché, l’argent liquide est un réflexe. Pour rembourser ses proches, aussi. Mais cela pourrait changer. Lancé en France le 30 septembre, le service européen Wero amorce une petite révolution dans le domaine. Cette solution de paiement créée par 14 grandes banques va permettre aux particuliers de réaliser des virements instantanés complètement gratuits. Une option si pratique qu’elle est déjà demandée sur 6 % des virements. Mais les utilisateurs devaient jusqu’à présent payer pour en profiter. De quoi rendre l’argent liquide superflu ? 
 
La solution proposée par Wero est indéniablement dans l’air du temps. De plus en plus d’Européens se détournent du cash. Seulement 20 % des dépenses sont désormais réglées en billets ou en pièces, contre 34 % en 2012, souligne une étude de la banque de France de fin 2023. La carte bancaire s’est affirmée comme le moyen de paiement "central" pour les dépenses du quotidien. Les Français ont ainsi réglé "plus de 69 % de leurs dépenses" dans des points de vente en "monnaie scripturale" – comprendre, sans utiliser d’argent liquide. 
 
Et il n’y a pas que Wero qui pourrait sonner la fin du cash. L’arrivée de nouvelles technologies, comme les paiements mobiles, les cryptoactifs et les monnaies numériques de banque centrale (MNBC) rendent toujours plus accessoires les espèces. Le Covid a également fait planer la menace d’un risque de contamination par les billets et les pièces. Durant la pandémie, les retraits de billets ont diminué de 40 %, et certains commerces n’acceptaient tout simplement plus les espèces. 
 
Une disparition de l’argent liquide aurait certains avantages. Sans cash, plus dur d’alimenter les trafics avec des paiements au noir. Le risque de braquage baisse également. Au Danemark, pays où plus de 80 % des achats se font par carte, il n’y a pas eu une seule attaque de banque en 2022 — une vingtaine d’années plus tôt, on en comptait plus de 200.

Malgré tous les bienfaits qu’on lui prête, cette disparition des espèces n’est pas pour tout de suite. Il n’y a pas pour le moment de volonté politique pour véritablement mettre fin à l’argent liquide, et les Français et Françaises sont encore très attachés aux pièces et billets. Surtout, le cash ne dépend pas d’internet pour fonctionner, comme toutes les autres alternatives modernes. Et s’il y a bien une chose que la panne mondiale de Crowstrike cet été a rappelé, c’est qu’il est bon d’avoir un plan B.
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