À l’occasion du cinquantenaire de Mai 68, SometimeStudio est heureux de rendre hommage à Alain Jouffroy, ce poète polymorphe récemment disparu. JEUDI 03 mai 2018, à partir de 19 heures Venez vous joindre à nous pour prendre un verre de vin à l'occasion du vernissage, en présence de Ramuntcho Matta et Marine Nédélec, commissaires de l'exposition __________________________________________________________ Théoricien, penseur et incitateur d’une « révolution du regard », Alain Jouffroy développe en parallèle une pratique plastique. Après une première exposition de ses dessins en 2014, SometimeStudio revient sur son œuvre en présentant quelques-uns de ses « posages », de ses dessins et de ses collages. « Afin de rendre hommage à notre ami Alain Jouffroy, il nous a paru important de partir de deux de ses ouvrages les plus politiquement significatifs : Une révolution du regard et L'individualisme révolutionnaire. L'un comme l'autre sont une invitation à enrichir notre façon de voir afin de nourrir nos palettes perceptives. C'est par nos façons de voir que le monde se construit et s'invente. L'idée de 1968 était de rendre le monde habitable pour tous. En invitant les publics à découvrir une sélection de l'œuvre plastique d'Alain Jouffroy, SometimeStudio démontre une fois de plus l'importance de lutter contre le plein temps. Oui, un poète comme Alain Jouffroy peut produire un manifeste politique. Oui, un critique comme Alain Jouffroy peut produire une œuvre plastique porteuse de valeurs innovantes et aspirantes. » Ramuntcho Matta. « Si nous continuons de faire en sorte que rien d'essentiel ne saurait être changé dans les règles du jeu social, si nous nous plions sans cesse devant les autorités qui déterminent d'en haut l'orientation de notre travail, les conditions économiques de la production et de la consommation, si nous nous résignons à céder la part inconnue de nous-mêmes à une volonté rationnelle de réduction et de planification étatiques, jamais une révolution sociale, violente ou non, ne pourra entamer le processus d'un changement réel de la vie. L'homme sera toujours le bœuf du labour dans le sillon d'un travail borné, monotone et lourd. Mais si nous prenons au contraire conscience que nous sommes tous des producteurs, et que c'est de nous, et de nous seuls que dépendent le sens et la fonction de tout ce que nous produisons, que notre intervention n'est pas remplaçable, que notre responsabilité est illimitée [...] alors "l'art" servira à rendre visible les nouvelles possibilités qui nous sont offertes [...]». Alain Jouffroy, "Que faire de l'art ? de l'abolition de l'art à l'individualisme révolutionnaire", in L'Abolition de l'Art, Editions Impeccables, 2011, pp.56-57. |