De quoi sont principalement constituées les exportations suisses? Oubliez les clichés. Le chocolat compte pour moins de 1%. Les montres? A peine 10%. Depuis plusieurs années, les produits phares sont ceux de l’industrie chimique et pharmaceutique, avec une part qui se monte désormais à 55%! Les chiffres du deuxième trimestre publiés cette semaine par les douanes confirment une tendance structurelle de l’économie suisse, toujours plus tirée par ce secteur à très haute valeur ajoutée. C’est d’ailleurs uniquement grâce à son apport que les exportations ont atteint un nouveau record fin juin. Dans ce vaste secteur, il n’y a pas que les géants Roche et Novartis. Mais aussi Lonza, Dottikon ES, Bachem ou encore Siegfried, ainsi qu’une multitude de PME ultra-spécialisées, championnes dans leur domaine, à l’instar de la valaisanne SSE, active dans les explosifs et la chimie finie. Si la pharma-chimie brille, l’horlogerie souffre, pénalisée par la faiblesse de la demande chinoise. Les résultats des groupes Swatch et Richemont ont aussi reflété des stratégies bien différentes, le second amortissant le choc grâce à sa diversification dans la joaillerie. Autre statistique intéressante, le poids des Etats-Unis dans les exportations. Non seulement ce marché représente la première destination de l’ensemble des exportations, nettement devant l’Allemagne. C’est aussi vers lui que celles-ci augmentent le plus (+21% entre avril et juin). C’est dire que si Donald Trump, de plus en plus favori de l’élection présidentielle de novembre, met en œuvre ses promesses protectionnistes, les exportateurs suisses devront trouver une parade. A découvrir aussi dans nos colonnes, notre série d’été consacrée à dix entreprises suisses capables de révolutionner leur secteur. Nous avons commencé par Unique, un nom qui rappelle peut-être un certain aéroport zurichois. En réalité, cette fintech met l’intelligence artificielle au service des banques. Autre nom à découvrir, Planted, qui fabrique un steak… sans viande. «En termes de texture, l’illusion est parfaite. Au niveau du goût, on s’y croirait, bien que le côté fondant soit presque trop parfait», raconte notre journalise Sophie Marenne. Ne manquez pas non plus l’actualité que nous suivrons la semaine prochaine, en bas de la newsletter. En toute liberté marque une pause estivale, et reviendra le 10 août. |