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Et la machine infernale s’est mise en marche...Chère amie, cher ami,Voici la suite de ma lettre d’hier qui retrace l’histoire de la fameuse “Affaire Wakefield”. Vous retrouverez la première partie de la lettre ici. Une campagne de diffamation sans précédent a été lancée contre Andrew Wakefield parce qu’il est l’auteur le plus important de l’étude de 1998 (2). Cette étude, je le rappelle a simplement émis l’hypothèse d’un lien POSSIBLE entre la vaccination ROR chez 12 enfants autistes et leurs problèmes digestifs graves. Elle recommande par ailleurs la réalisation de nouveaux travaux scientifiques pour confirmer éventuellement cette hypothèse. La campagne à charge du Sunday TimesUn journaliste en mal de sensation, Brian Deer, mène une campagne violente contre Andrew Wakefield.Ce journaliste va voir les familles sous une fausse identité et en prétendant qu’il va les aider. Il prend ensuite la parole publiquement et publie un article dans le Sunday Times pour dire que les données ont été inventées par Andrew Wakefield et que ces enfants ne souffrent que de diarrhées et non de troubles digestifs graves. C’est une accusation très grave ! Cette pseudo-enquête provoque le retrait d’une partie de l’étude par le journal The Lancet et une enquête du Conseil de l’ordre des médecins britanniques. The Lancet rétracte l’interprétation des données de l'étudeL’éditeur de l’étude, le journal, the Lancet, n’a pas retiré l’étude en tant que telle. Il a rétracté “l'interprétation des données” faite par les scientifiques.Cela peut vous paraître un détail. Mais c’est très important. Car ces fameuses données vont permettre à la justice de casser la décision du Conseil de l’ordre. Le rédacteur en chef du Lancet, le Dr Richard Horton a confirmé ce point officiellement (1). Notez tout de même deux autres “détails” : La revue scientifique le Lancet appartient à la maison d’édition Reed Elsevier. Son directeur Sir Crispin Davies est également administrateur du laboratoire GSK qui poussait l’introduction du vaccin ROR dans le marché britannique à ce moment-là. Le Sunday Times appartient à Rupert Murdoch, dont le fils est l’un des dirigeants de GSK (2). Vous avez parlé de liaisons dangereuses ? Le Conseil de l’ordre britannique mène une enquête à charge contre l’équipe du Pr John Walker SmithLa campagne médiatique porte ses fruits.Le Conseil de l’ordre des médecins britanniques se saisit de l’affaire. Une longue enquête est menée. Curieusement les familles ne sont PAS autorisées à être auditionnées par le Conseil de l’ordre. Le journaliste Brian Deer, lui, le sera. Ses accusations mèneront à la condamnation du Pr John Walker Smith et d'Andrew Wakefield. Ils sont rayés de l’ordre des médecins britannique. La Justice casse l’arrêt du Conseil de l’ordre des médecins britanniquesL’histoire ne s’arrête pas là.Le Pr John Walker Smith, soutenu par son syndicat professionnel fait appel de la décision. Hélas, Andrew Wakefield n’a pas les moyens financiers de suivre. Il quitte l’Angleterre et s’installe au Texas pour tenter de tourner la page et de mener une nouvelle vie. La cour d’appel de Londres va faire son travail. Les données sont vérifiées. Les faits sont analysés depuis le début. Et la conclusion est sans appel (2). Le Juge donne raison à John Walker Smith. Les données n’ont PAS été inventées. Il a estimé que la décision du Conseil de l’ordre des médecins reposait sur des “raisonnements superficiels” ou “faux” et que ce serait malheureux qu’une telle situation puisse se reproduire. (2) Il a recommandé que les prochaines affaires traitées par le Conseil de l’ordre britannique soit présidées par une personne disposant d’une expérience judiciaire (2). Le désaveu est total et le Pr John Walker Smith est réhabilité. Et Andrew Wakefield ?Comme il n’a pas fait appel, personne ne peut savoir ce que le juge aurait dit le concernant.Mais les accusations étaient quasi-identiques entre les deux hommes. Il est raisonnable de penser qu’il aurait également été réhabilité. Deux points étaient différents dans la situation de Wakefield : Il était l’auteur le plus important de l’étude de 1998. Mais dans la mesure où seule l’interprétation des données de l’étude a été remise en cause, cela n’aurait probablement pas changé la donne. Les données de l’étude sont valables et n’ont jamais été ni falsifiées, ni inventées ! Il avait déposé, au nom et au bénéfice de son école de médecine, un brevet pour un complément alimentaire destiné à aider les enfants ne pouvant pas supporter le vaccin ROR. On le lui a reproché. Il s’agissait d’un brevet pour la fabrication de facteur de transferts, c’est-à-dire une substance tirée du lait maternel et non pour un vaccin concurrent, comme cela a parfois été dit. Ce brevet n’a cependant jamais été utilisé et ne menaçait en rien l’industrie du vaccin puisqu’il proposait une solution pour des enfants ne POUVANT PAS se faire vacciner. La conférence chocTous ces faits sont évoqués dans la vidéo que je vous ai envoyée que vous pouvez retrouver ici.Ils ont été précisés lors de la conférence grâce à un dialogue entre les intervenants, le journaliste de Nexus et le public… Lors des échanges, une des mères des 12 familles d’enfants autistes ayant été suivis dans le cadre de l’étude s’est exprimée. Elle a répondu aux questions de la salle et du journaliste de Nexus. Elle a notamment rappelé que : les données pour son enfant ont été récoltées par John Walker Smith qui avait activement participé à l’étude ; elle aurait souhaité participer aux auditions du Conseil de l’ordre des médecins ; ses deux enfants autistes ont maintenant plus de 20 ans. Ils sont dans un état de régression totale. Mes questions à Andrew WakefieldCompte tenu de l’importance de cette affaire, je me devais d’intervenir. J’ai pris la parole lors de la conférence et j’ai posé trois questions liées entre elles au médecin britannique :Saviez-vous au moment où vous alliez publier l’étude que cela provoquerait un tollé, même si vous ne pouviez pas imaginer l’ampleur que l’affaire allait prendre ? Avec le recul, pensez-vous que vous auriez pu communiquer différemment ? Quels conseils donneriez-vous à de jeunes chercheurs qui seraient dans la situation où vous étiez à l’époque ? Voici ce qu’il a répondu en substance : 1/ Un mauvais “timing”Ils se doutaient, avec l’équipe de l’étude, que leur publication créerait du remous.Ils n’avaient pas prévu en revanche que la sortie de l’étude tomberait exactement au moment où l’administration et l’industrie pharmaceutique mettraient l’accélérateur sur la campagne du vaccin ROR. 2/ Pas de regretsAndrew Wakefield n’a aucun regret.Différentes personnes lui ont demandé s’il n’aurait pas mieux fait de communiquer séparément sur les liens possibles entre troubles digestifs et autisme d’une part et entre troubles digestifs et vaccin d’autre part. Mais dans leurs analyses des microbiotes des patients, ils ont trouvé des virus vaccinaux de la rougeole. Ils ont aussi trouvé des lésions chez les patients au niveau du microbiote. Il fallait bien dire qu’il y avait peut-être un problème et inciter à de nouvelles recherches ! Demander cela n’était tout de même pas excessif compte tenu des données récoltées ! S’ils avaient trouvé la varicelle, l’auraient-ils caché ? Il fallait bien qu’ils décrivent ce qu’ils avaient trouvé en dépit des risques de débats scientifiques que cela pouvait produire. Bref, Andrew Wakefield et son équipe ont fait leur devoir de chercheurs. Et ils s’en sont remis à l’avis et au travail complémentaire de leurs pairs… On sait ce qu’il leur en a coûté ! 3/ La recherche n’est plus ce qu’elle étaitll a recommandé aux jeunes chercheurs au Royaume-Uni qu’ils changent de travail. Selon lui, l’industrie pharmaceutique a mis la main sur la recherche dans son pays.Le dit de Serge LewischMaître Serge Lewisch est intervenu dans cette conférence au titre de l’action qu’il a portée, en tant qu’avocat, pour l’association Libre consentement éclairée.C’était une plainte pénale qui réunit 2000 personnes, ce qui est loin d’être anodin. Dans la plainte, ils ont avancé deux arguments qui méritent d’être connus : Il y aurait 76 souches vaccinales dans les 11 vaccins obligatoires En effet pour certaines maladies, il y a plusieurs virus ou agents pathogènes. Car il n’y a jamais une maladie mais des maladies d’un même type. On devrait dire “les rougeoles” plutôt que “la rougeole” par exemple. Les vaccins seraient fabriqués avec de la gélatine de porc L’association Libre consentement éclairé estimait que ce mode de fabrication n’allait pas nécessairement dans le sens de ceux qui refusent de consommer du porc pour des raisons personnelles ou religieuses. Une conférence de l’ombre pour faire éclater la vérité au grand jour ?Ces deux dernières subtilités montrent que le débat actuel au sujet des vaccins va bien au-delà de la question scientifique, technique ou même médicale.Il n’y a pas d’un côté les pro-vaccins et de l’autre les anti-vaccins. C’est une manière bien trop facile de poser les choses, qui arrange les autorités et tous ceux qui ont intérêt à ce que les populations ne se donnent pas la peine de réfléchir. D’autres questions y sont associées comme : l’indépendance des revues scientifiques ; le rôle grandissant de l’industrie pharmaceutique dans la définition et la mise en place des politiques de santé publique ; la capacité des citoyens à refuser qu’on leur impose des traitements médicaux dont les médecins eux-mêmes ne savent pas grand-chose ; la reconnaissance et l’accompagnement des victimes de traitements médicaux, notamment des vaccins ; l’efficacité de la pharmacovigilance ; etc. Contrairement à ce que s’imagine le gouvernement de ce pays, le débat n’est pas clos. Interdire à des scientifiques de prendre la parole ne changera pas la vérité. Si les vaccins sont bons et utiles, il n’y a aucune raison de les imposer par la force. Il y a de la place pour une politique vaccinale intelligente, adaptée à chacun, réfléchie et même… concertée ! Naturellement vôtre, Augustin de Livois | ||
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