Entreprises, tech, climat... La lettre économique qui va plus loin que l'info, 16 avril 2025. | |
|
|
L'EDITO | Eric Lombard et le budget 2026 : la méthode comme seul horizon | | par Thibault Marotte Journaliste @ThibaultMarotte La mécanique complexe, et souvent opaque, de l’élaboration des projets de loi de finances est-elle en train de connaître une révolution ? C’est en tout cas le message qu'a voulu faire passer Eric Lombard. En amont de la "grande conférence sur les finances publiques" qui s'est tenue ce mardi 15 avril autour de François Bayrou, le ministre de l’Economie a vanté, dimanche, sur BFMTV, les mérites d’une "méthode radicalement nouvelle". Entendez par là "construire un budget" pour 2026 dès la mi-avril, soit avec deux mois d’avance sur le calendrier habituel, et une grande liberté de choix laissée aux partenaires sociaux. Du jamais-vu, jure-t-on du côté de Bercy. Pour les détails, en revanche, il faudra repasser. Seule certitude pour le moment : l’Etat, les collectivités locales et la Sécurité sociale devront faire 40 milliards d’euros d’économies au total pour atteindre l’objectif d’un déficit public à 4,6 % du PIB l’année prochaine. Autant dire une montagne. Que les ménages et les entreprises se rassurent, il n’y aura pas de hausses d’impôt, foi d’Eric Lombard. Pour le reste, tout est sur la table. La patate chaude est refilée aux syndicats et aux organisations patronales qui devront "fixer les efforts". L’exécutif ne se risque pas à annoncer des coupes budgétaires politiquement clivantes : il se sait en sursis. Sans majorité à l’Assemblée, il n’est pas à l’abri d’une motion de censure. La chute du gouvernement Barnier, il y a quelques mois, précipitée par la mesure hautement inflammable d’une désindexation des retraites, est encore dans toutes les têtes. Alors, faute de pouvoir décider de quoi que ce soit, Eric Lombard court les plateaux télé et prépare les esprits à la potion amère qui s’annonce. Un exercice qui montre ses limites. Le locataire de Bercy en est réduit à changer son fusil d’épaule d’une semaine à l’autre. Le 4 avril, il laissait entendre que la France pourrait laisser filer son déficit si Donald Trump maintenait sa salve de droits de douane. Le 13, plus question d’entorse aux promesses faites à Bruxelles, c’est dans la dépense publique qu’il faudra tailler. Le tout avec un objectif de croissance du PIB ramené à 0,7 % en 2025 - contre 0,9 % auparavant -, alors que l’OFCE pronostique désormais 0,5 %. Reste ce fameux discours de la méthode. Et cette révolution… de palais. | |
| | |
|
|
| Les décryptages de la semaine |
|
|
| |
La chronique de la semaine |
|
|
Les interviews de la semaine |
|
|
| Télécharger l’application L’Express sur votre mobile | | |
| |
| | | Vous êtes inscrit(e) à la newsletter 13h Éco, si vous ne souhaitez plus la recevoir, cliquez sur ce lien. Conformément à la législation en vigueur vous bénéficiez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des informations qui vous concernent. Pour l'exercer, consultez notre Politique de protection des données personnelles. Cet e-mail contient des scripts destinés à l'analyse statistique sauf opposition de votre part, cliquez sur ce lien | |
|
|
|