Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin
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Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin que l'info
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Entreprises, tech, climat... La lettre économique qui va plus loin que l'info, 4 décembre 2024.
L'EDITO
Elon Musk veut enterrer ChatGPT
par Anne Cagan
Rédactrice en chef adjointe Tech
Cette fois, Elon Musk n’a pas proposé de combat de catch. Mais c’est tout comme. Le milliardaire a de nouveau demandé à la justice américaine d'empêcher la transformation d'OpenAI en entreprise à but lucratif. Le patron de SpaceX et Tesla qui avait participé à la création de cette entité pionnière de l’IA générative a quitté l’aventure en 2018. Depuis, Elon Musk critique avec férocité l’évolution d'OpenAI. La première cible de ses attaques ? La “fermeture” progressive de la recherche menée par l'organisme. OpenAI mettait initialement en avant la volonté de partager ses travaux en “open source”. L’entreprise affirme désormais que les recettes de ses modèles les plus avancés sont trop sensibles pour être mises entre les mains de n’importe qui.  

C'est cependant la structure d’OpenAI qu'Elon Musk dénonce avec le plus de vigueur. En 2019, l’entité à but non lucratif a créé une filiale à but lucratif plafonnée, justifiant ce choix par le coût élevé des recherches qu’elle mène. Un argument valable. Les puces sophistiquées de Nvidia coûtent de 15 à 30 000 euros pièce. Et pour rivaliser avec OpenAI, des groupes comme Meta les achètent par centaines de milliers. Construire ces modèles nécessite du reste d’attirer - et garder - des chercheurs de pointe que les géants de la tech chassent au quotidien à coup de gros chèques. 

Ce qui est inédit ici, c’est le succès que ladite branche a rencontré. OpenAI a attiré des investissements d'envergure et sa valorisation a grimpé en flèche jusqu'à 157 milliards de dollars. Selon plusieurs médias américains, OpenAI tente désormais de faire évoluer sa structure vers un modèle d’entreprise plus simple de type B-Corp. Ceux qui ont soutenu le projet initial n’approuveront peut-être pas cette mutation. Et si elle va à son terme, il faudra que le partage des biens entre la sphère non lucrative et la branche commerciale se fasse de manière rigoureuse, vu les montants en jeu.

Ce qui agace Elon Musk se niche ailleurs cependant. Dans un long texte publié en mars dernier, OpenAI rappelle qu'Elon Musk soutenait au départ sans réserve l’idée de créer une filiale à but lucratif : “Il voulait une participation majoritaire (...) et être le PDG.” OpenAI précise cependant ne pas s'être entendu avec Musk sur les contours de ce projet : “Nous estimions contraire à notre mission de laisser à n’importe quel individu un contrôle absolu sur OpenAI.” Elon Musk a quitté le navire peu de temps après. Hélas pour le créateur de ChatGPT, ce promis éconduit a désormais l’oreille de la Maison Blanche.
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