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Si Elon Musk multiplie ses ingérences dans la politique européenne, ses déclarations ce week-end, lors d'un rassemblement de l'AfD, parti allemand d'extrême droite en lice pour la chancellerie, ont fortement déplu au Premier ministre polonais Donald Tusk, rapporte Aleksandra Krzysztoszek.
Participant à distance à la rencontre, Elon Musk a fait référence à l'époque nazie de l'Allemagne en expliquant que « les enfants ne devraient pas être coupables des péchés de leurs parents, et encore moins de leurs arrière-grands-parents », et que « nous nous concentrons trop sur la culpabilité du passé, et nous devons surmonter cela ».
Des propos jugés alarmants pour Donald Tusk, alors que ce lundi 27 janvier marque les cérémonies commémoratives du 80e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau, en Pologne.
« Les mots que nous avons entendus de la part des principaux acteurs du rassemblement de l’AfD à propos de la “Grande Allemagne” et de “la nécessité d’oublier la culpabilité allemande pour les crimes nazis” nous ont semblé trop inquiétants. Surtout quelques heures seulement avant l’anniversaire de la libération d’Auschwitz », a écrit le Premier ministre polonais sur X hier après-midi.
Si Elon Musk a clairement affiché sa préférence pour l’AfD et sa rhétorique, qualifiant le parti de « dernier espoir pour l’Allemagne », il ne s'est pas (encore) prononcé sur l’élection présidentielle polonaise prévue au mois de mai.
Toutefois, un sondage réalisé par SW Research pour le journal polonais Rzeczpospolita a révélé que 33,4 % des électeurs laisseraient le soutien du milliardaire américain influencer leur décision, et 11,2 % d'entre eux voteraient pour la personne plébiscitée par Elon Musk.
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Éditrice de l'Expresso | 