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La Chronique Agora
Paris, mercredi 28 septembre 2022
 
•   Bruno Bertez : Des pertes pour vous, des gains pour les initiés
Les risques ne sont pas les mêmes pour tout le monde

•   Bill Bonner : Jerome Powell, homme de fer ?
Suivra-t-il l'exemple de Margaret Thatcher ?

•   Bill Wirtz : Faut-il élargir l’Union européenne ?
Intégrer toujours plus de membres n'est pas la seule option

 

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Des pertes pour vous, des gains pour les initiés

Depuis plusieurs décennies, les gouvernements et les banques centrales baissent les taux d’intérêt.

Cela permet aux gouvernements de s’endetter plus et aux riches d’être plus riches. Mais cela permet aussi de spolier vos économies, vos assurances vie et vos retraites.

Les riches sont plus riches, car ils s'endettent pour acheter de nouveaux actifs. C’est le cas par exemple de Bernard Arnault ou de Patrick Drahi. Par ailleurs, leurs actifs anciens se revalorisent mathématiquement à chaque fois que les taux baissent.

La limite est atteinte

Mais hélas, cette mécanique infernale de baisse des taux a une limite, et la fin arrive lorsque l’inflation n’est plus cantonnée aux actifs financiers, et qu’elle gagne les prix des biens et de services, et surtout les salaires.

Quand la contagion inflationniste s’opère, il faut alors stopper la débauche et monter les taux d’intérêt.

Monter les taux d’intérêt, c’est avant tout dévaloriser tous les actifs financiers anciens ; on les vend en effet pour acheter des actifs financiers nouveaux qui rapportent plus.

Mais la situation n’est pas symétrique, car les différentes couches de la population sont plus ou moins touchées. Certaines sont sophistiquées et d‘autres ne le sont pas.

Les banquiers, les ultra riches, les grandes familles, les couches sociales proches du savoir et du pouvoir ont été averties du changement de politique ; ces gens savent décoder les messages des autorités. Ils anticipent.

Pas de risque pour les initiés

[NDLR : Les initiés ont toujours avoir un pas d’avance sur les petits investisseurs. Et c'est pour cela qu’il est très difficile de battre ou d’anticiper les marchés… et qu’il soit compliqué de générer des gains importants en Bourse. Mais, que feriez-vous si l’on vous disait que VOUS pourriez investir presque en même temps que ces initiés qui prennent habituellement les trois quarts du gâteau ? Et que vous pourriez générer des gains comme jamais par le passé... Tout simplement parce que vous saurez sur quelles actions se positionnent ces initiés ? Cliquez ici pour en savoir plus !]

C’est donc la connivence. Les riches, ceux que l’on appelle la "Smart Money", dînent et couchent avec ceux qui sont en place. Ils sont des initiés structurels.

Tout ce beau monde a disséminé les risques sur vous… Cliquez ici pour lire la suite.

[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog.]


 

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Jerome Powell, homme de fer ?

"La Fed n'est pas prête à changer de direction", titrait le Financial Times récemment.

Pour l'instant, la Fed maintient ses hausses de taux. Et les investisseurs semblent se rendre compte de ce que cela signifie. Ray Dalio affirme qu'un taux d’intérêt de 4,5% (toujours près de 400 points de base EN DESSOUS de la hausse des prix à la consommation) ferait chuter les actions de 20% supplémentaires. Mark Mobius affirme que le taux directeur de la Fed pourrait atteindre les 9%. Larry Summers soutient que la "Fed nécessite de fortes hausses de taux" pour contrôler l'inflation.

Markets Insider :

"Le milliardaire Jeff Gundlach, ‘le roi des obligations’, estime qu'il est temps d'être plus pessimiste à l'égard des actions américaines, car le risque de déflation est désormais beaucoup plus élevé. […] Le chemin à parcourir pour revenir à la ‘norme’ est encore long."

Le retour à la normale n'aura probablement pas lieu. Une trop grande partie de notre économie dépend maintenant de taux d'intérêt complètement anormaux. Lorsque les taux réels augmenteront, les entreprises, les ménages et les gouvernements seront incapables de se refinancer. Ils seront ruinés, feront défaut... ou, dans le cas du gouvernement américain, imprimeront plus de monnaie.

Naturellement, les personnes qui ont gagné le plus d'argent grâce aux taux d'intérêt ultra-bas de l'époque de la bulle sont les moins désireuses de les voir disparaître. Ce sont également les mêmes personnes qui contrôlent les médias, les universités, Wall Street, la Fed et le gouvernement lui-même. Nous pensons qu'ils pourraient perdre jusqu'à 50 000 Mds$ de richesses, si la Fed s'en tient à son programme et fait sortir l'inflation du système.

Au fur et à mesure que les pertes s'accumulent, ils diront tous à M. Powell qu'il est un idiot. Ils lui diront de faire marche arrière. Aura-t-il le cran de leur résister ?

La dame de fer

"La dame n'est pas prête à changer de cap." Telle est la célèbre phrase utilisée par Margaret Thatcher en 1980 pour se décrire. Elle n'était pas prête à s’éloigner de son programme conservateur, avait-elle déclaré lors d'une conférence du parti.

A l'époque, la cote de popularité de Mme Thatcher était tombée à 23 % – un record. Elle avait réduit les dépenses et licencié des employés du gouvernement. Elle avait même retiré le lait gratuit aux écoliers. Les syndicats étaient contre elle et menaçaient de faire des grèves généralisées. Les universités étaient contre elle ; elle a réduit le soutien du gouvernement à l'éducation, ce qui a incité Oxford à lui refuser un doctorat honorifique. La presse et même de nombreux membres de son propre parti étaient contre elle. Beaucoup s'attendaient à ce qu'elle fasse volte-face.

Elle ne l’a pas fait.

La situation a alors empiré… Cliquez ici pour lire la suite.

 

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L’inflation ou la mort
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Faut-il élargir l’Union européenne ?
- Bill Wirtz -

Lors d'un récent discours à Prague, le chancelier allemand Olaf Scholz a suggéré ce qui revient à un élargissement considérable de l'Union européenne. Il propose d'ouvrir la voie à l'adhésion aux pays des Balkans occidentaux (Macédoine du Nord, Monténégro, Serbie, Albanie, Bosnie-Herzégovine et Kosovo), ainsi qu'à l'Ukraine et à la Géorgie. En outre, Scholz plaide également en faveur de l'inclusion de la Croatie, de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'espace Schengen.

L'extension de l'espace Schengen est une proposition sensée, puisque, à toutes fins utiles, les trois pays ont attendu suffisamment longtemps avant de devenir membres, et que les contrôles aux frontières sont de toute façon lourds et inefficaces par rapport aux problèmes qu'ils sont censés résoudre. Les Croates, les Roumains et les Bulgares bénéficient déjà de la liberté de circulation au sein de l'Union européenne ; l'extension de Schengen est donc la conclusion logique.

Promouvoir le "bon" exemple

Cependant, l'extension de l'UE à des fins purement politiques est controversée. Lorsque j'étais correspondant sur la politique européenne pour un grand radiodiffuseur, j'ai souvent entendu des membres du Parlement européen se plaindre du fait que l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie était de nature politique et déficitaire, tant sur le plan économique que sur celui des libertés individuelles.

Certains ont excusé l'adhésion de ces deux pays, et légitimé l'adhésion d'autres pays comme eux, par l'argument selon lequel l'adhésion à l'UE améliore intrinsèquement l'économie et le leadership d'un pays. 

Lorsque l'on voit comment la Roumanie a légalisé la corruption de bas niveau, et comment le Parlement européen a adopté des textes officiels déplorant le manque de liberté des médias et de normes suffisantes en matière d'Etat de droit en Bulgarie, choses qui se sont produites depuis l'adhésion des deux pays à l'UE, il est difficile de prouver la véracité de cette affirmation.

De plus, l'assassinat de journalistes ayant critiqué le gouvernement en Slovaquie et à Malte, l’ancien premier ministre tchèque ayant utilisé une partie des fonds de l'UE à des fins personnelles, l'érosion de l'Etat de droit en Pologne et la répression de la liberté d'expression en Hongrie montrent que l'UE ne fait pas grand-chose pour surveiller ses règles fondamentales.

Membre ou partenaire ?

Se rapprocher de l’UE profiterait-il vraiment aux pays des Balkans occidentaux, à l'Ukraine ou à la Géorgie ? Cliquez ici pour lire la suite…

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