Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin
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Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin que l'info
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Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin que l’info, 20 août 2024
L'EDITO
Dans le ciel, dans l'espace... Les déboires sans fin de Boeing
par Julie Thoin-Bousquié
Grand Reporter
S’il avait méjugé l’ampleur de la crise chez Boeing, le voilà gratifié d’une mise à niveau express. Deux semaines à peine après sa nomination à la tête de l’avionneur américain, Robert Kelly Ortberg doit affronter les conséquences d’un nouvel incident survenu en mars lors du vol d’un 787 Dreamliner opéré par la compagnie Latam. Une cinquantaine de passagers avaient été blessés au cours du voyage. Selon un rapport, un "mouvement vers l'avant non-maîtrisé du siège du capitaine" aurait "entraîné une descente rapide" de l’appareil. De quoi pousser le régulateur américain de l’aviation civile, la FAA, à exiger le contrôle des sièges de pilotes de plusieurs centaines de ces modèles commercialisés par l’avionneur américain. 

Un nouveau revers pour Boeing, dont les manquements en matière de sécurité et de qualité ont été largement documentés depuis les deux accidents mortels de 737 MAX en 2018 et 2019. Des difficultés auxquelles ses activités spatiales ne semblent pas non plus échapper. Au début du mois d’août, la Nasa a prévenu que le séjour de deux de ses astronautes sur la Station spatiale internationale (ISS) pourrait se prolonger jusqu’en 2025, alors qu’il ne devait durer qu’une semaine. La faute aux pépins rencontrés par la capsule Starliner, développée avec plusieurs années de retard par Boeing. 

L’engin avait commencé par enregistrer des fuites d’hélium, sans que cela compromette son amarrage à l’ISS. Mais pour le chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri), Paul Wohrer, "il semble que ces signaux faibles aient caché des problèmes plus profonds dans la gestion du programme, en témoignent les difficultés que rencontrent les moteurs d’altitude de la capsule de Boeing". A tel point que la Nasa explore l’hypothèse d’un rapatriement par le biais du concurrent SpaceX, bien qu’elle fasse toujours de Starliner son "option privilégiée". 

L’agence spatiale américaine, dont la décision était attendue à la mi-août, s’est laissée un délai supplémentaire pour choisir le moyen de rapatriement de ses deux astronautes. Mais plus que cette décision, c’est le nombre de vols que la Nasa pourrait acheter "à ses deux fournisseurs, Boeing et SpaceX, une fois la capsule Starliner pleinement opérationnelle" qui pourrait être décisive pour les deux acteurs, selon Paul Wohrer. Un choix que scrutera certainement avec grande attention Robert Kelly Ortberg.
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