Chères lectrices, chers lecteurs, Fin de la crise, ou accalmie avant une possible deuxième vague ? Nous vivons actuellement une sorte de flottement, un entre-deux où l'on se prend à espérer, mais en hésitant encore à vivre de façon pleinement décontractée. Il est important de bien négocier ce virage. Comment s'y prendre ? Quatre articles cette semaine vont nous y aider. Tout d'abord, gardons nos bonnes habitudes et méfions-nous des mauvais réflexes de notre propre cerveau qui nous fait bien vite oublier les distances de sécurité dès que nous voyons des personnes portant un masque. En effet, ce cerveau nous fait croire qu'avec un masque, il n'y a plus de danger, et devient moins vigilant. Sachez le ramener à la raison et combiner masque ET distanciation physique. Déboulonnons aussi le préjugé selon lequel le masque rendrait indéchiffrables les émotions sur les visages. Dans ce second article, nous vous montrons, expériences à l'appui, que notre cerveau est tout à fait capable de reconnaître la plupart des émotions dans la partie supérieure du visage, autour des yeux et dans le regard même ! On peut vivre dans un monde affectif riche avec un masque. Soyons aussi extrêmement vigilants à l'égard de toutes les idées reçues sur le virus, les légendes urbaines ou théories du complot qui ne se sont jamais aussi bien portées. L'occasion de comprendre comment elles naissent, pourquoi elles ont autant de succès, et de les démasquer pour éviter qu'elles ne produisent des effets désastreux sur le plan collectif. Enfin, trois mois après le début de cette crise, il sera l'heure des premiers bilans. Comment allons-nous ressortir de cette épreuve ? Quelles séquelles psychologiques en garderons-nous ? Comment pourrions-nous éventuellement (ou ne pourrions-nous pas) encaisser un éventuel second assaut du virus ? L'avis du neuropsychiatre Boris Cyrulnik devait être entendu. Nous sommes partis à sa rencontre. Bonne lecture ! Sébastien Bohler et toute la rédaction de Cerveau & Psycho |