Au lendemain des annonces d’Emmanuel Macron sur le couvre-feu, j’ai reçu une communication du Dr Fouché, réanimateur à Marseille.
Il y a un décalage frappant entre la réalité présentée par le Président de la République et celle décrite par le médecin de terrain.
L’information m’est parvenue par la newsletter d’Yves Rasir, journaliste scientifique et éditeur de la revue Néosanté1.
Il s’agit d’une explication très claire sur la situation en “réa” à Marseille. Elle est adressée à des collègues soignants lors d’un séminaire professionnel. La vidéo de cet exposé est disponible ici.
Malgré quelques termes techniques, elle est accessible à tous. Elle dure 28 minutes. Si vous en avez le temps, regardez-la. C’est très instructif.
Entendre un VRAI médecin qui soigne et non ceux des plateaux télé est passionnant.
C’est aussi rassurant.
Je vous livre ci-dessous trois points très positifs qu’il relate.
1/ L’humain est revenu dans les services de “réa” et ça marche !
Le Dr Fouché commence par expliquer son métier et l’évolution positive qu’il a connue ces dernières années.
En 15 ans, le nombre de morts et de maladies nosocomiales, c’est-à-dire les infections contractées à l’hôpital, ont chuté.
Pour le Dr Fouché, cela est dû à l’application généralisée du principe : “primum non nocere” (d’abord ne pas nuire).
Les équipes de réanimation, ou de “réa” comme il dit, ont appris à mieux communiquer entre elles et avec les autres soignants en amont.
Les progrès réalisés ne sont pas venus d’un nouveau médicament, de nouvelles machines ou de l’arrivée de Big data. Les progrès sont venus d’une prise de conscience des soignants et des efforts qu’ils ont fournis pour mieux travailler ensemble.
Cela a permis en amont d’affiner le diagnostic des patients.
Avant, un patient arrivait dans le service de réanimation, il était entubé directement et on suivait un protocole systématique pour tous.
Désormais, les patients sont triés. On sait ce qu’ils ont quand ils arrivent et cela permet des traitements différenciés. Les résultats sont meilleurs.
Hélas, avec l’arrivée du Covid-19, ces bonnes pratiques ont été déconseillées par l’administration centrale qui semble avoir paniqué.
Heureusement, la médecine de terrain a repris ses droits. Les réanimateurs à Marseille et ailleurs ont repris leurs bonnes habitudes : la situation est maîtrisée.
2/ Il n’y a pas de saturation anormale des services de “réa.” Pour l’instant, tout est sous contrôle dans les hôpitaux.
Le Dr Fouché explique que par rapport au mois de mars et d’avril, la situation automnale est, pour l’instant, beaucoup plus tranquille.
Il y a eu à l’IHU de Marseille 59 décès depuis le mois de juillet. C’est un retour à la normale.
La difficulté, selon le Dr Fouché, vient du manque de “plasticité” du système de santé publique. Il explique que les hôpitaux sont obligés de prévoir en permanence une occupation maximale des lits.
S’ils ne le font pas, les lits finissent par être supprimés par l’administration qui considère que le centre de soins intensifs est sous-utilisé.
Les soignants gèrent la situation comme ils peuvent : certains patients partent plus tôt, d’autres restent plus longtemps. Mais ils s’organisent pour qu’il y ait toujours du monde !
La moindre épidémie faible ou forte est susceptible de provoquer une saturation...
Et en effet, d’après le ministère de la santé 4172 lits en 2018 ont été supprimés sur toute la France3. Et depuis 15 ans, la diminution globale du nombre de lit a été de 15%. Dans le même temps, la population a augmenté de 10%.
La saturation des hôpitaux à un moment ou à un autre, Covid-19 ou pas Covid-19, était prévisible.
Et le médecin s’interroge. Pourquoi ne pas avoir utilisé davantage les hôpitaux privés ? Pourquoi ne pas avoir utilisé l’hospitalisation à domicile ? Selon lui, les deux étaient largement possibles mais le privé est resté sous-utilisé et l’hospitalisation à domicile ne s’est pas faite.
Dans ce témoignage le plus important est de comprendre que la saturation des services de réanimation est chronique, pour ne pas dire programmée. Elle n’indique pas, contrairement à ce que disent certains médias, un nouvelle vague épouvantable, elle révèle simplement la fragilité du système et sa mauvaise gestion.
3/ Seules les personnes très à risque finissent dans les services de réa
Le médecin s’adresse à son auditoire et leur dit que ni eux ni lui ne risquent grand-chose.
À priori, ce constat s’étend à la plupart d’entre vous, chers lecteurs.
En effet, la totalité des patients qui arrivent en réanimation aujourd’hui à Marseille sont des personnes très fragiles.
Il y a trois catégories :
les hypertendus, les obèses et les diabétiques. Ceux-là s’en sortent généralement bien mais il ne faut pas oublier que leur santé était déjà faible. Un énorme effort de prévention devrait être fait à ce niveau-là. les immuno-déprimés et les greffés rénaux. Ceux-là sont en danger et les réanimateurs sont particulièrement attentifs à l’évolution de la maladie chez eux. quelques femmes enceintes qui s’en sortent très bien.
Le Dr Fouché estime par ailleurs que 3 patients sur 8 dans son service sont des personnes qui viennent à l’hôpital pour une pathologie grave, un cancer par exemple, et qui à cette occasion sont testés positifs au Covid-19.
Ils n’ont pas de symptômes mais ils sont considérés comme infectés et ils rentrent dans les statistiques du Covid-19.
Ainsi, à moins que vous n’ayez une pathologie grave des reins ou un cancer, le Covid-19 ne devrait pas être un sujet d’inquiétude pour vous.
Cela ne veut pas dire que vous ne devez pas faire attention. Si vous vous sentez fragile, que vous avez du diabète ou de l’hypertension, prenez vos précautions et prenez soin de vous.
Mais dans l’ensemble, son message est très rassurant. Il vous dit “respirez” !
La très grande majorité de la population, en France, en Belgique et même dans toute l’Europe, d’après la médecine de terrain, n’est pas en danger de mort imminente et rapide…
Il faut raison garder. Et pour cela, le conseil du Dr Fouché est simple : éteignez la télévision !
Naturellement vôtre,
Augustin de Livois
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