Chères lectrices et chers lecteurs de l’Expresso, Au matin du 6 novembre, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a été le premier dirigeant européen à saluer l’« énorme victoire » de Donald Trump à la présidentielle américaine, soulignant avoir eu quelques heures plus tard le futur locataire de la Maison-Blanche au téléphone. Viktor Orbán peut aussi se féliciter de l’arrivée de l’un de ses admirateurs à la vice-présidence des États-Unis, le très conservateur J. D. Vance. Certes, le Premier ministre hongrois a toujours affiché son amitié envers Donald Trump, mais il a peut-être trouvé, en la personne de J. D. Vance, un allié encore plus en phase avec son idéologie, comme le relève Laurent Geslin dans son article. Figure de proue politique des NatCons, les « nationaux-conservateurs » américains opposés à l’avortement, J.D. Vance indique observer de près la politique nataliste mise en œuvre par le gouvernement hongrois. Il faut dire que le colistier de Donald Trump durant la campagne, dispose d’importants relais à Budapest, comme le journaliste américain Rod Dreher, professeur associé au Danube Institute : un centre de recherche financé par le gouvernement de Viktor Orbán. L’expérience du dirigeant hongrois aurait notamment inspiré une bonne partie du « Project 2025 », un document publié en 2023 par la Heritage Foundation, un cercle de réflexion conservateur américain, afin de fournir un plan clé en main à Donald Trump pour dominer l’appareil d’État. Reste maintenant à savoir si cette stratégie permettra à la Hongrie de prendre une nouvelle place au niveau européen et de « totalement déborder la Commission européenne en termes de géopolitiques », comme l’explique le sociologue hollandais Eric Hendriks-Kim, également membre du Danube Institute. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture ! Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à [email protected]. Sarah N’tsia Éditrice de l’Expresso |