La lettre des pouvoirs de L’Express, 6 février 2025 | |
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le Parti pris | Comment Gérald Darmanin façonne sa prison anti-narcos | | par Céline Delbecque Journaliste société @LEXPRESS Il est l’un des visages du narcobanditisme en France : ce 24 janvier, Félix Bingui, chef présumé du clan Yoda, a été mis en examen à Marseille après son extradition depuis le Maroc, où il avait été arrêté en mars 2024. Pour le moment placé en détention provisoire dans un établissement tenu secret, le trentenaire pourrait bien faire partie des "100 plus gros narcotrafiquants de France" à être envoyés prochainement vers une prison unique sur le territoire, spécialisée dans l’accueil de ces profils à haut risque et annoncée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin le 13 janvier. Lors d’un déplacement à Agen, dix jours plus tard, le garde des Sceaux précisait que la mise en service de cet établissement aurait lieu "dès le 31 juillet prochain", avec de premiers transferts prévus en mars. Le lieu bénéficiera d’un investissement de 4 millions d’euros, pour permettre "une mise à l’isolement total" des détenus, dans des cellules "inviolables". Quatre centres de détention déjà existants ont été évoqués, dont celui de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, aujourd’hui fortement pressenti pour accueillir ces prisonniers, selon les informations de L’Express. Dans cet établissement, qui accueille déjà les prisonniers les plus dangereux de France - à l’image de Salah Abdeslam ou Rédoine Faïd - et bénéficie à ce titre d’un système de brouilleurs de téléphones et de drones, David Lacroix, secrétaire local FO de la prison de Vendin-le-Vieil, évoque ainsi une structure "étanche à 90 %". "Le vrai point de vulnérabilité, c’est l’extérieur, c’est-à-dire les parloirs. Il faudrait investir dans des portiques, mettre le paquet sur l’écoute téléphonique, le renseignement pénitentiaire, les missions de fouilles", développe le surveillant. La disposition de la prison serait également à revoir : selon son confrère de l’Ufap-Unsa, les détenus ne sont actuellement pas isolés les uns des autres en dehors d’un quartier spécifique. "Ils se croisent dans les ateliers, dans les douches, lors des promenades. Tout est à refaire si on veut accueillir des narcotrafiquants totalement isolés les uns des autres d’ici à deux mois", prévient-il. Dans toutes les prisons évoquées par Gérald Darmanin, les personnels s’inquiètent surtout de la sécurisation des agents, dans un contexte de sous-effectif chronique : selon les sources syndicales interrogées par L’Express, une vingtaine de surveillants manqueraient déjà. Pour éviter tout risque de corruption ou de "coups de pression" de la part des réseaux aux moyens financiers quasi illimités, les représentants du personnel réclament une anonymisation totale des agents, via l’assurance de n’être désignés que par leurs matricules ou par le port de cagoules - une pratique que n’exclut pas le ministre de la Justice, selon les informations de L’Express. "Si on se retrouve avec 100 personnes capables de mettre 100 000 euros chacune sur notre tête, de faire suivre les surveillants ou leurs familles, qui va vouloir prendre ce risque ?", résume Thomas Forner, délégué syndical à la prison d’Arles. | |
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Emmanuel Macron : “Attal a merdé” Dimanche 2 février se déroulait le premier tour d’une élection législative partielle à Boulogne-Billancourt afin d’élire le successeur de Stéphane Séjourné devenu commissaire européen. Anecdotique ? Pas pour l’ex-majorité présidentielle qui voyait s’affronter Antoine de Jerphanion, candidat issu des rangs d’Horizons, le parti d’Edouard Philippe, Laurianne Rossi, candidate Ensemble pour la République, soutenue par le patron du groupe et du parti Gabriel Attal, et une candidate LR, Elisabeth de Maistre. C’est cette dernière qui est arrivée largement en tête le soir du premier tour, devant le candidat soutenu par Edouard Philippe. “Attal a merdé !”, s’est emporté Emmanuel Macron dimanche soir en découvrant les résultats. Les probabilités sont grandes pour le bloc central de perdre un siège lors du second tour. C’est bien connu, si l’ancienne majorité est en piteux état, c’est la faute de l’ex-Premier ministre plus que de la dissolution. | > Retrouvez les indiscrets de L'Express |
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