Clubhouse : la guerre des clones | | Il y a deux ans, on chroniquait déjà cet art consommé des réseaux sociaux à se pomper sans vergogne. Arriverait-il aujourd'hui aux rooms de Clubhouse ce qui est arrivé jadis aux stories de Snapchat ? Qui veut copier Clubhouse ? Accrochez-vous, la liste est longue.. Twitter Spaces sera déployé en avril. Telegram a annoncé Voice Chats 2.0, avec des fonctionnalités similaires. Facebook planche sur une fonctionnalité type Clubhouse. Spotify a annoncé l'acquisition de Betty Labs, la société derrière l'application audio sportive en direct Locker Room. Sa future application, fondée sur l'audio en direct, sera le lieu « idéal » pour les créateurs souhaitant communiquer avec leur public en temps réel, que ce soit pour la promotion d'un album, un échange de questions-réponses ou même un lieu de scène. The Verge suppose que la société permettra aux utilisateurs d'enregistrer nativement leurs discussions et de les diffuser directement sur Spotify. En Chine, Tencent et Alibaba suivent la course en intégrant le chat audio à leurs plateformes, tandis que Xiaomi « joue avec le concept ». Attendez, c'est pas fini. Le PDG de Slack, Stewart Butterfield, n'a pas hésité à annoncer la construction de leur propre Clubhouse lors d'une room organisée sur l'appli audio, en présence du PDG de Clubhouse. Ambiance ! Discord a lancé Stage Channel, « qui permet de créer des conférences audio plus structurées qu'avec les outils classiques du réseau social », fait savoir le Journal du Geek. Enfin, de son côté, LinkedIn réfléchit à un produit similaire : « Nous effectuons des tests préliminaires pour créer une expérience audio unique liée à votre identité professionnelle », a déclaré le réseau social. Pour The Verge, la boucle est bouclée. Un petit coup de mou ? Selon le journaliste tech Casey Newton, et les données qu'il a pu récolter de Sensor Tower sur les téléchargements de Clubhouse, l'appli a connu une baisse de 73 %, du mois de février (9,6 millions) au mois de mars (2,6 millions), sans qu'il soit précisé si ces chiffres ne concernent que le marché US. Cependant, Paul Davison, de Clubhouse, a déclaré qu'une application Android serait disponible dans les prochains mois et que la société pourrait bientôt abandonner l'obligation d'invitation. « Ces deux éléments seraient d'une grande aide pour les efforts de croissance de la société », analyse Protocol. Quoiqu'il en soit, « le trésor de guerre que les fondateurs Paul Davison et Rohan Seth ont réuni auprès d'Andreessen Horowitz et d'autres investisseurs leur permettrait de pivoter plusieurs fois si leur vision originale commençait à vaciller », explique Casey Newton. | | | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | Ils avaient jusqu'au 31 mars pour se mettre en règle. La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) souhaite que les sites web fassent apparaître très clairement aux internautes la possibilité de refuser les cookies tiers. « Mercredi, minuit, les pop-up cookies devront intégrer un bouton "Refuser". C'est une vraie date charnière », explique Alan Walter, avocat associé du cabinet Walter Billet. Pourquoi c'est un pavé ? « En dépit d'années d'avertissement, l'industrie ne semble pas vraiment prête pour affronter la raréfaction des cookies », constate Les Echos. Selon Eric Barbry, associé au cabinet Racine, personne n'est dans les clous aujourd'hui. 100 acteurs « les moins conformes » ont déjà été épinglés par la Cnil en début d'année via des missives envoyées aux administrations publiques. « C'est le vrai big bang pour le marketing », partage Guillaume Tollet, Executive Director à fifty-five. Certains sites français ont mis en place des « cookies walls », où l'internaute a le choix entre trois options : accepter les cookies ou s'abonner ou payer pour les contenus. La Cnil devra décider prochainement si ces « murs de traceurs » sont une pratique licite. Affaire à suivre... | UN FORMAT À LA LOUPE | | Fort de ses 740 millions d'utilisateurs dans le monde, LinkedIn a dévoilé le 30 mars de nouvelles fonctionnalités susceptibles d'accroître l'engagement et soutenir le personal branding. Le réseau prévoit de lancer dans les prochains mois « Vidéo Cover Story », de courtes vidéos que les utilisateurs peuvent réaliser pour se présenter et qui seront affichées sur leur page d'accueil. Ces contenus seront diffusés automatiquement lors de la consultation d'un profil. Tomer Cohen, Chief Product Officer chez LinkedIn, appelle ça l'effet « Harry Potter », en référence à La Gazette animée, média de référence dans le monde des sorciers. Selon une enquête réalisée par LinkedIn, près de 80 % des responsables des recrutements affirment que la vidéo joue un rôle important dans la sélection des candidats. En parallèle, le réseau lance un mode « Créateur » – « un statut que vous choisissez vous-même ; contrairement à l'étiquette d'influenceurs », que LinkedIn attribue pour des leaders d'opinion. Avec ce mode Créateur, le bouton « Connecter » sera remplacé par « Suivre » et il sera désormais possible d'ajouter des hashtags sur votre profil pour montrer vos sujets de prédilection. | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | Hortense Belhôte dépoussière l'histoire de l'art. Avec « Merci de ne pas toucher », une web-série documentaire de dix courts épisodes, diffusée sur Arte.tv, l'historienne et performeuse analyse les chefs-d'œuvre de la peinture classique européenne – Vénus à son miroir, de Diego Vélasquez ; Olympia, d'Édouard Manet ou encore L'Origine du monde de Gustave Courbet – via un prisme décalé et moderne. C'est dans un cabinet d'esthéticienne, étendue sur le la table de soin, qu'elle expliquera la genèse de L'Origine du monde. Le format, pop et coloré, séduit l'amateur d'art (et de chair) en quatre minutes. | LE CONTENU QU'ON A AIMÉ FAIRE | Connaissez-vous les modèles de l'open banking ? Non ? Alors nous vous invitons à regarder l'interview vidéo que nous avons produit pour BNP Paribas avec Cédric Levy, Innovation & Open banking manager. Tournée à distance et augmentée de quelques infographies animées pour tout comprendre. | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | « Moi non plus, je ne sais pas remplir une fiche d'impôt. » Avec son culot habituel, Marie S'infiltre part à Dubaï à la rencontre des stars de la téléréalité française et des influenceurs, qui ont décidé d'y poser leurs valises en « laissant derrière eux un nuage de codes promo » et... leurs impôts. Filmé en caméra cachée, le trolling est assumé. « D'un point de vue intellectuel, vous nous représentez. À côté, le prix Goncourt, c'est du pipi de chat », balance Marie S'infiltre à une bande d'influenceuses, assises à la table d'un restaurant chic. Celles-ci n'hésitent pas à raconter leur train de vie – à base de verres dans les restaurants –, leur détestation de la France et de son système fiscal, et à étaler leurs revenus. L'une d'elles affirme gagner 300 000 euros par mois, à travers ses contenus. Tandis qu'une autre lui explique avoir dépensé trois fois 6 000 euros pour refaire ses fesses. Nous, ça nous laisse sans voix. |
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