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Ces agences qui siphonnent le budget de l’État

 Écrit par Alexis Constant

L’État ignore combien d’entités il a créées, et le Sénat vient de lancer une mission pour faire la lumière sur un labyrinthe administratif où des agences dotées de budgets vertigineux opèrent sans contrôle précis.

Deux ans après la publication d’une étude de Contribuables Associés consacrée à cette terra incognita, le Sénat a lancé, le 5 février 2025, une commission d’enquête pour scruter « les missions des agences, opérateurs et organismes consultatifs de l’État ».

À cette occasion, François Ecalle, ancien haut fonctionnaire et créateur du site Fipeco, a été auditionné et a rappelé un certain nombre de faits.

En 2012, deux rapports – l’un du Conseil d’État, l’autre de l’Inspection générale des finances – ont été consacrés à ces structures, l’un en recensant 103 entités et le second 1244 !

Cet écart abyssal met en évidence une aberration administrative : faute de définition précise, personne ne sait exactement combien d’agences existent ni ce qu’elles recouvrent !

Officiellement, la France compte 24 autorités indépendantes, dotées d’un budget total inférieur à 500 millions d’euros. La réalité est toute autre.

Les deux principales catégories d’agences, celles qui pèsent vraiment sur les finances publiques, sont les opérateurs budgétaires et les organismes divers d’administration centrale (ODAC). 


Leur nombre s’est tassé depuis 2008, mais leur poids budgétaire a explosé puisque, selon Fipeco, il est passé de 1,4 % à 2,7 % du PIB entre 2007 et 2023 parce que l’État a progressivement transféré aux universités devenues autonomes des compétences et des financements.


Sur le papier, ces agences, inspirées des pays anglo-saxons et scandinaves, devraient rendre l’action publique plus efficace en distinguant la stratégie, apanage des ministères, et des agences, chargées d’appliquer les décisions de l’État avec des objectifs et des financements pluriannuels.

Mais en France, cette mécanique se grippe, car l’État peine à fixer des objectifs précis et à garantir des moyens sur le long terme. Il a laissé des missions s’empiler sans remettre leur pertinence en cause.

À court terme, certains opérateurs ont accumulé une importante trésorerie. Fin 2023, ces réserves se montaient par exemple à 4,2 milliards d’euros pour les universités, 2,4 milliards d’euros pour l’ADEME et 1,5 milliard d’euros pour France Compétences.

Selon un rapport de l’Inspection générale des finances de septembre 2024, ces entités disposent d’un excédent de trésorerie mobilisable par l’État évalué à 2,5 milliards d’euros.

Gaspillage gargantuesque, fonctionnement 100% opaque, obésité administrative... les agences de l'Etat, c'est un scandale à 100 milliards d'euros.

Dites STOP à ce scandale en signant notre pétition complétée par une injonction d'agir adressée au Premier ministre en cliquant ici ou sur l'annonce ci-dessous.

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