| | Chers amis de Finance Watch, Il y a de cela cinq ans, jour pour jour, Finance Watch tenait son assemblée générale constituante à Bruxelles. Notre date d’anniversaire en quelque sorte ! Un an après le « Call for a finance watch » lancé par 22 députés européens issus de différents groupes politiques, les membres fondateurs – dont l’actuel Secrétaire Général Christophe Nijdam – adoptaient en cette journée les statuts de l’association. Trois mois plus tard, en septembre 2011, la plupart d’entre nous étions engagés au sein du secrétariat de Finance Watch ; le début de cinq années intenses, une aventure pour nous tous, assez unique en réalité, sans réellement savoir où elle nous mènerait… Nous avons rejoint Finance Watch, ensemble avec nos Membres et avec vous nos sympathisants, car nous voulions mettre à nouveau la finance au service de la société ! Nous partageons tous la vision d’un système financier durable, résilient et capable d'orienter efficacement le capital et le crédit à des fins productives, tout en favorisant l’investissement de long-terme sur une spéculation excessive ou nuisible. Nous nous efforçons au quotidien de rallier à cette vision autant de législateurs, politiques, universitaires et journalistes que possible. Au cours de ces cinq années, nous nous sommes fait connaître en tant que contrepoids citoyen au lobby du secteur financier, en particulier auprès des instances réglementaires bruxelloises, mais également dans les capitales avoisinantes. Nous avons construit une expertise reconnue sur la réglementation mise en place à la suite de la crise financière. Nous avons bataillé ferme pour briser la mainmise intellectuelle exercée par le secteur financier et son puissant lobby. Nous nous sommes attachés à débarrasser les débats de leur technicité – souvent excessive – afin de renforcer leur compréhension par l’ensemble des citoyens. Mais… nous devons également convenir que le système financier n’a fondamentalement pas changé. Les souvenirs de la crise s’effacent, et la détermination politique pour des réformes s’épuise. On assiste même à des tentatives (à l’image de l’Union des Marchés des Capitaux) d’édulcorer ce qui a été accompli ces dernières années. C’est pour cela qu’aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin du soutien citoyen le plus large possible afin de maintenir la volonté politique pour une transformation de la finance. Le simple fait de parler de Finance Watch, de son utilité et des raisons qui vous poussent à nous soutenir peut faire la différence. N’hésitez donc pas à diffuser auprès de votre entourage le lien vers notre nouveau site « Finance Watch pour les Citoyens », à les inviter à souscrire à notre newsletter, à nous suivre sur Twitter, Facebook ou YouTube et à consulter nos outils pédagogiques en ligne. Dernière possibilité, mais non des moindres, vous pouvez rejoindre le nombre grandissant de donateurs individuels qui aident à financer notre association sans but lucratif. Si bien sûr ce n’est pas déjà le cas. Il existe sans doute des causes plus « populaires » (changements climatiques, bien-être social, transparence et légitimité démocratique, etc.) mais celles-ci ne pourront être menées efficacement que si nous remettons en cause le rôle devenu trop prépondérant du système financier. Vos dons auront une plus large portée que vous ne le pensez : chaque euro donné est abondé par un euro et demi de subventions publiques, et les dons sont déductibles fiscalement dans la plupart des pays européens au travers du réseau TGE (Transnational Giving Europe). En France par exemple, la déductibilité fiscale est de 66% (ce qui fait qu’un don de €40 ne vous coûtera que €13,60 après déduction fiscale mais nous procurera un total de €100 avec le mécanisme d’abondement public !). Sans un financement pérenne, nous serons à l’avenir incapables de parler en votre nom. Ce cadeau d’anniversaire serait donc tout à fait bienvenu ! Merci encore pour votre soutien ! L’équipe de Finance Watch |
Pour une finance au service du climat Afin d’atteindre les objectifs climatiques définis l’année dernière à la COP-21 de Paris, le secteur de la finance ne peut se contenter de la promotion de quelques « investissements verts » en guise d’alibi, puisqu’il s’agit de repenser profondément l’économie dans tous ses aspects : agriculture, mobilité, urbanisation, modes de vie, etc. Ce qui signifie que la « finance climatique » doit passer d’un secteur de niche pour spécialistes à une échelle beaucoup plus large de « finance durable » occupant le devant de la scène. Mais le momentum est du côté de ceux qui prônent un simple verdissement de bon aloi du système. Les représentants politiques cherchent à engranger des victoires rapides, et les acteurs de la finance se focalisent naturellement sur les opportunités de profit à court-terme. Afin de défendre l’intérêt général, il est devenu crucial de développer une perspective holistique, globale, plus structurelle qui puisse remettre en cause les positions traditionnelles, dès lors que les experts en climat et en finance de nombreuses organisations de la société civile se sont jusqu’à présent concentrés sur des dossiers spécifiques, comme le désinvestissement, les obligations vertes, les critères sociaux-environnementaux, etc. Depuis novembre dernier, Finance Watch s’implique dans le dossier de la finance et du climat, en voulant élargir la conception réductrice que s’en fait le secteur financier. A cette fin, nous avons rejoint la Green Economy Coalition, qui regroupe de nombreuses ONG, instituts de recherche, organisations membres des Nations Unies, représentants patronaux et syndicaux, qui souhaitent accélérer la transition vers une nouvelle économie verte. Découvrez ce que nous avons réalisé jusqu’à présent sur notre blog. |
Quel avenir pour la banque traditionnelle? Début du mois, nous avons organisé à Bruxelles une demi-journée de conférence sur l’avenir de la banque traditionnelle. Parmi les invités nous avons pu compter sur la présence de Sir Paul Tucker, président du Conseil du risque systémique, et celle d’Avinash D. Persaud, professeur émérite et chercheur associé au sein du Peterson Institute. Tous deux préviennent des risques pesant sur l’économie européenne, en raison des nombreuses lacunes et défauts que comporte le cadre réglementaire européen concernant la relance du secteur bancaire. Les vidéos de leur intervention et celles des deux panels de discussion sont à présent consultables sur notre site. Dans son discours, Sir Paul Tucker a notamment déclaré que : « nous ne sommes arrivés qu’au tiers du parcours. En d’autres mots, je pense qu’il nous faudra au total un bon quart de siècle avant de retrouver un état de stabilité durable. » Les deux orateurs ont également souligné l’importance d’organisations comme Finance Watch dans la réforme du système financier. Dans son introduction, Avinash D. Persaud raconte, non sans ironie: « Quand à trois heures du matin on appelle un chef d’Etat pour prendre une décision urgente et difficile, l’appel ne vient pas de généraux. Mais de banquiers agitant la perspective d’un effondrement total du système financier s’ils ne sont pas renfloués dans les 30 minutes ! Que faites-vous dans ce cas -là? Vous ne cédez pas au chantage au risque de voir le système s’effondrer ? Comme ce qui a peut-être été décidé dans le cas de Lehman Brothers ? C’est évidemment compliqué. Et la discussion vous paraît d’autant plus déséquilibrée que seuls les banquiers semblent mesurer ce qui va réellement se passer. Et les banquiers – et je dis ça en tant qu’ancien banquier – ont été fréquemment impliqués dans des prises d’otages en série. […] C’est pour cette raison qu’il est très important que Finance Watch existe, […] que d’autres acteurs agissent en tant que force d’opposition et de modération pour des décideurs politiques confrontés à de grandes incertitudes, pris en otages par un secteur n’hésitant pas à recourir au chantage du « si vous ne faites pas ce que je vous demande, tout va s’effondrer ». En l’absence de contre-pouvoir, on termine toujours avec des mesures mauvaises et déséquilibrées. » |
| Votre soutien nous est précieux. Si vous souhaitez contribuer davantage à notre travail, merci de transmettre ce message à tous vos amis qui pourraient être intéressés, suivez-nous sur Twitter et Facebook ou faites un don en ligne. Bien cordialement, Christophe Nijdam Secrétaire Général |
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