Soutien aux réfugiés de l'ArtsakhAvril fut riche en actualités liées à l'Arménie. Le délégué général s'y est déplacé pour rencontrer les différents partenaires pressentis et que nous allons soutenir. Le pays, étranglé par ses deux voisins qui le menacent, semble fragile comme jamais avec l'abandon apparent du "grand frère" russe. Lors de cette mission, Vincent Rattez a pu mieux se saisir des défis actuels rencontrés par la population arménienne et les cent mille déplacés de Artsakh, rejetés vers l'Arménie en l'espace de 48 heures . À l'Université française en Arménie, l'UFAR, la discussion avec la rectrice a mis à jour la question complexe du retour des jeunes hommes traumatisés de guerre et la difficile intégration des anciens conscrits dans les parcours universitaires classiques après deux ans de service militaire effectués généralement dès l'âge de 18 ans. À la périphérie d'Erevan, la visite d'un centre dédié à la santé mentale des victimes du conflit et des réfugiés a été édifiante : peu de moyens, des besoins importants, des compétences disponibles. Ce déplacement en Arménie a été l'occasion pour Vincent Rattez de s'entretenir avec l'ambassadeur de France en Arménie Olivier Decottignies, et aussi son équipe comme Guillaume Narjollet, conseiller de coopération et d'action culturelle, et Dominique Vaysse, son adjointe. Les responsables de la délégation de l'Union européenne en Arménie ont également ouvert leur porte. La société civile n'a pas été oubliée comme la Fondation KASA, l'association SPFA, des acteurs locaux sérieux et anciens. La connexion amicale avec les représentants de L'Œuvre d'Orient en Arménie était aussi au programme. Ces entretiens doivent permettre de clarifier les terrains d'action, dont le Syunik au sud, certaines villes hors Erevan et les zones rurales en particulier. Les structures lauréates de l'appel à projets spécial Arménie en soutien aux déplacés de Artsakh ont également été réunies. Un dispositif mis en place en début d'année avec le soutien de l'Agence française de développement et le pôle ‘urgences’ de la Fondation de France. Neuf projets répartis sur le territoire arménien ont finalement été sélectionnés par La Guilde. Cette rencontre s'est déroulée avec l'appui de notre correspondante locale à Erevan. Les lauréats Arménie 2024 Le projet spécifique de réhabilitation du pont médiéval de Shikahogh est lancé grâce aux financements de la Fondation Aliph. Ce projet est mis en œuvre directement par le pôle ‘programmes’ de La Guilde en collaboration avec l'association franco-arménienne Terre & Culture. Le Comptoir de La Guilde "spécial Arménie" qui a eu lieu à Paris fin avril s'est déroulé autour de la diffusion du film Si je t'oublie Arménie de l'écrivain et reporter Olivier Weber, coréalisé avec Christophe Raylat. Un témoignage très prenant sur la détresse du peuple arménien. Hugues Dewavrin, notre vice-Président, a réaffirmé la volonté farouche de La Guilde de venir en aide au peuple arménien et aux réfugiés qui y ont afflué : garder intacte la mémoire du passé et mobiliser pour l'avenir. |