Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso, Prenons la direction de l’Autriche où se dérouleront les élections législatives ce dimanche 29 septembre. La population est appelée à renouveler, pour cinq ans, les 183 députés du Conseil national d’Autriche.
Favori dans les sondages depuis des mois, le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), mouvement d’extrême droite, est pressenti pour arriver en tête, à égalité avec le Parti populaire autrichien (ÖVP). Mais les perspectives d’une chancellerie d’extrême droite restent toutefois minces comme l’explique l’article de Nicoletta Ionta.
Le Parti de la liberté d’Autriche, mené par Herbert Kickl, a déjà appartenu à des coalitions gouvernementales aux niveaux régional et national, mais n’a encore jamais remporté de victoire lors d’une élection nationale. Le scrutin législatif à venir pourrait donc marquer un tournant dans l’histoire politique du pays alpin.
Lors des élections européennes de juin, le FPÖ avait atteint la première position avec 25,4 % des voix, devançant de peu l’ÖVP (24,52 %), affilié au Parti populaire européen d’Ursula von der Leyen. Au Parlement européen, le parti d’Herbert Kickl est rattaché au groupe d’extrême droite Patriotes pour l’Europe.
Compte tenu du paysage politique multipartite de l’Autriche, le FPÖ doit obtenir une majorité de 50 % + 1 pour gouverner. En d’autres termes, le parti devra s’allier avec au moins une autre formation, ce qui pourrait s’avérer compliqué.
En effet, selon la constitution, le président fédéral de la république d’Autriche doit approuver les nominations du chancelier, du vice-chancelier et des ministres.
« Le président autrichien est très puissant », confirme Reinhard Heinisch, professeur de politique autrichienne comparée à l’université de Salzbourg. « Il peut opposer son veto à n’importe quel conservateur sans avoir à se justifier auprès de qui que ce soit. »
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