Attaques du Hamas: et Twitter s'effondra | | Par Raphaël Grably, rédacteur en chef adjoint de Tech&Co
| Les attentats qui ont visé Israël ont montré comment le Twitter d'Elon Musk peut désormais servir les intérêts de groupes terroristes. | Ce 7 octobre, la jeune Shani Louk aurait peut-être aimé publier des vidéos d'elle, comme elle en a l'habitude. En train de danser, au milieu d'un festival de musique israélien. Elle aurait moins apprécié que des millions d'internautes voient son corps inerte, dénudé, mutilé, sur lequel un terroriste venait cracher. C'est pourtant le choix d'un homme: Elon Musk. La vidéo de cette jeune femme, dont on ne connaît pas précisément l'état de santé, est devenue un symbole de la violence des images liées aux attaques du Hamas qui circulent sur Twitter. Et la plateforme l'assume. Elle est toujours en ligne ce 11 octobre au soir, plus de quatre jours après sa mise en ligne, malgré les signalements. Comme des centaines d'autres vidéos des massacres du Hamas, sans floutage, sans mise en garde, sans traitement journalistique. Ce 10 octobre, Twitter a revendiqué cette modération aux abonnés absents (après que Musk l'a méticuleusement démantelée), au prétexte de la nécessité de voir des images "d'intérêt public". Même si ces images sont celles du corps d'une jeune femme, et peut-être demain du meurtre d'un bébé. Alors que la réglementation européenne lui impose un devoir de modération, Twitter ressemble à une plateforme hors-la-loi, sur laquelle la politique n'a pas de prise, obligeant le gouvernement à la menacer d'une interdiction. Faisant mine d'oublier qu'il a fait de son réseau social un outil au service de la propagande terroriste, Elon Musk saura probablement crier à la censure. |
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