Chers lecteurs et chères lectrices de l'Expresso, S'il est encore trop tôt pour savoir si l'Europe a perdu le premier volet de la bataille des négociations de paix pour l'Ukraine, ou davantage, la Conférence de Munich sur la sécurité, qui s'est clôturée hier, pourrait bien s'apparenter à un camouflet pour l'UE. En l'espace de quelques jours, les signaux envoyés par les États-Unis, d'un échange téléphonique en catimini entre Donald Trump et Vladimir Poutine au discours du vice-président américain J.D. Vance évoquant à peine la guerre en Ukraine, ont pris de court la diplomatie européenne, l'abandonnant avec le sentiment amer d'être mise de côté. C'est peu dire que les trois jours dans la capitale bavaroise n'ont pas franchement eu de quoi rassurer les Européens. Confrontés à une nouvelle réalité de la relation transatlantique, les dirigeants du continent ont convoqué une série de réunions de crise et doivent se rassembler aujourd'hui à l'Élysée. Au menu des discussions : l'Ukraine, bien entendu, mais aussi plus largement la sécurité européenne alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a plaidé, samedi à Munich, pour la création de « forces armées de l’Europe » face aux menaces de désengagement des États-Unis. Ces échanges précèdent une tournée diplomatique de l’envoyé de Donald Trump pour l’Ukraine et la Russie, Keith Kellogg, en Ukraine et dans tous les pays de l'OTAN. À Munich, ce dernier a clairement annoncé que l’Europe ne serait pas incluse dans le processus de paix. De leur côté, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont soutenu qu’ils s’efforceraient « d’obtenir un accord de paix pour l’Ukraine » avec « de solides garanties de sécurité ». Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture ! Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à [email protected]. Sarah N'tsia Éditrice de l'Expresso |