Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin
Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin que l'info Entreprises, tech, climat... La lettre économique qui va plus loin que l'info, 28 novembre 2024. | |
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L'EDITO | Administration Trump : un "good cop" au Trésor | | par Tatiana Serova Journaliste au service économie @TatianaSerova1 Le nom de Scott Bessent est venu s’ajouter au trombinoscope de l’administration Trump, dévoilé au compte-gouttes ces dernières semaines. Ce dirigeant de fonds spéculatif, qui a par le passé travaillé avec le milliardaire George Soros, succèdera à Janet Yellen au poste stratégique de secrétaire au Trésor. Sa mission ? Ni plus ni moins qu’aider Donald Trump à "lancer un nouvel âge d’or pour les Etats-Unis", selon les mots du président élu. Plus concrètement, Scott Bessent résume sa doctrine par un "plan 3-3-3" : il ambitionne de réduire le déficit public à 3 % du PIB, d’atteindre 3 % de croissance et d’augmenter de la production de pétrole de 3 millions de barils par jour. Il plaide aussi pour une approche plus modérée sur les barrières douanières, ce qui l’obligera à composer avec une vision agressive, notamment envers la Chine, d’une partie de l’administration. Sa nomination témoigne de la volonté du nouveau président américain d’être pragmatique sur le volet économique, estime Samy Chaar, chef économiste chez Lombard Odier : « La priorité de Donald Trump était de nommer quelqu’un qui serait bien reçu par les marchés. Scott Bessent est une personnalité publique, connue des investisseurs. C’est un choix plutôt raisonnable. D’autant que pour mettre en œuvre sa politique, Donald Trump a besoin de quelqu’un de pragmatique. » Bessent va devoir composer néanmoins avec les autres membres de l’équipe, plus clivants. « Sur le volet identitaire, sécuritaire ou commercial, Donald Trump est dans une approche sans compromis, poursuit Samy Chaar, puisqu’il a poussé des personnalités très "MAGA" [NDLR : Make America Great Again]. En revanche, pour les questions liées aux affaires et à l’économie, il va sans doute agir dans la continuité de son premier mandat, d’où son choix de prendre quelqu’un proche des marchés financiers. En 2017, il avait déjà nommé Steven Mnuchin, qui venait de Goldman Sachs. Le défi majeur pour Scott Bessent va être de s’entendre avec Howard Lutnick, en charge du commerce international. Ce dernier semble avoir une approche beaucoup plus dogmatique et dure, alors que Scott Bessent semble plus transactionnel, notamment sur la question des droits de douane et de la relation avec la Chine. " Un duo « good cop, bad cop » qui laissera à Donald Trump toute latitude pour arbitrer. Au gré de ses humeurs. | |
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