2 paris gagnants Frenemies les réseaux sociaux ? Pas pour The Guardian et The Economist. Avec une stratégie de contenus intensifiée sur Instagram, le premier a gagné 1,3 million d'abonnés sur la plateforme en un an, soit une hausse de 63%, et doublé son taux d'engagement. Quant à « The Economist », il a triplé le nombre de ses abonnés grâce à LinkedIn. Études de cas. « The Guardian » et Instagram : win-win Dans un article publié sur le Facebook Journalism Project, « The Guardian » décrit sa stratégie de contenus sur Instagram : le nombre d'interactions avec ses abonnés a été multiplié par deux et le nombre de vues sur les vidéos par 2,2. Le journal a ainsi misé sur le carrousel, à plusieurs slides, en axant sur du contenu positif une fois par semaine. D'autres médias s'emparent de ce format, avec dextérité. Tel France.tv slash, qui s'investit dans la pédagogie et les sujets de société. (« Et toi, le port du masque te soulage ? ») Le média britannique présente également des formats qui mixent photos et vidéos avec des captures d'écran de citations, de tweets, proposant un mélange des genres bienvenu, ou encore des témoignages forts illustrés de photos soignées et de citations, comme ce reportage sur des femmes ayant décidé de ne pas avoir d'enfants. Le post en question a suscité 14 000 partages, 1,6 million de vues, dont 38% de la part de personnes qui n'étaient pas abonnées au « Guardian ». « The Economist » a également renforcé sa stratégie sur Instagram en créant une Story périodique, « Weekend Reads », qui présente six de ses meilleurs articles de la semaine. Outre le trafic, cette rubrique génère également des revenus grâce aux annonces que « The Economist » place lui-même. LinkedIn style pour « The Economist » 11,5 millions. C'est le nombre de followers de « The Economist » sur la plateforme professionnelle. Un chiffre impressionnant qui témoigne de la stratégie gagnante du média. Avec une couverture plus large que les affaires et la finance, une régularité dans le rythme de publication – neuf articles postés sur la plateforme à des heures similaires chaque jour, un mélange de formats (liens, articles, vidéos, graphiques), et des légendes fouillées pour donner davantage de contexte, le média britannique donne l'exemple à suivre sur un réseau mal-aimé des médias. LinkedIn n'est pas qu'une plateforme pour startuppers aguerris.... | JUNGLE STORIES | Conversation autour de l'ABM avec Philippe Duchene, CMO de la business line Entreprise retail chez Ingenico. A l'occasion de notre nouvelle série live sur LinkedIn : "Nouveau monde, nouvelle jungle, nouvelles stratégies", Gilles Prigent, directeur de l'agence de content marketing Story Jungle s'est entretenu avec Philippe Duchene, CMO de la business line Enterprise retail chez Ingenico GroupM, autour de l'ABM. | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | Une « chute sans précédent » (« Les Échos »), un marché « lourdement touché par la crise économique et sanitaire » (La Réclame), une « dégringolade » (« Le Monde ») : c'est un baromètre unifié du marché publicitaire (BUMP) plutôt morose qui a été présenté ce 15 septembre par Kantar, l'Irep et France Pub. Les recettes publicitaires nettes des médias (télévision, cinéma, internet, radio, presse, publicité extérieure, courrier publicitaire) affichent une baisse inédite de 22% à 5,230 milliards d'euros au 1er semestre 2020. Pourquoi c'est un pavé ? Alors que les médias traditionnels étaient parvenus à une certaine stabilité l'année dernière, ils sont durement impactés aujourd'hui. « Aucun acteur du marché des médias n'a été épargné par la diminution, voire parfois l'arrêt total, des investissements des annonceurs au cours des six derniers mois », note « Les Échos ». Plus d'un annonceur sur dix « manque à l'appel » cette année, sur les six premiers mois, avec un total de 43 662 annonceurs tous médias confondus. Pour autant, l'heure n'est pas forcément à la déprime, comme l'analyse Aude Dassonville, journaliste au « Monde » : « L'été s'est installé, et l'espoir est doucement revenu dans certains médias. La radio a vu les jauges de la pub remonter dès juin lui offrant même de meilleurs juillet et août qu'un an plus tôt. Idem pour la presse, qui a connu un beau mois de juillet. » Evidemment, les GAFA s'en sortent eux (et pas qu'un peu) | UN FORMAT À LA LOUPE | | Alors que le département américain du Commerce a annoncé ce vendredi que les États-Unis projetaient d'interdire le téléchargement des deux applications chinoises, TikTok et WeChat, aux Américains, YouTube lance YouTube Shorts. Cette nouvelle fonctionnalité, considérée comme une réplique du format TikTok, permet de créer des vidéos très courtes, de quinze secondes au maximum. L'objectif ? Reprendre le leadership sur le contenu vidéo et concurrencer TikTok et Instagram Reels. YouTube Shorts est actuellement disponible en Inde et sur Androïd. Google a promis de déployer son service sur iOS et dans d'autres pays du monde très prochainement. | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | Qu'est-ce qu'être célèbre aujourd'hui ? « Internet a changé le rapport à la célébrité, transformant tout le monde, des TikTokers aux géologues, en stars. Mais, en fin de compte, qui compte vraiment ? », s'interroge le « New York Times ». Le média américain propose à ses lecteurs de voter pour leurs groupes de « célébrités » favorites dans un format dédié interactif. Les internautes peuvent ainsi faire leur choix parmi « Brad Pitt », « les acteurs dont le nom vous échappe toujours », « les influenceurs animaliers », « les thérapeutes d'Instagram », les « sorcières de TikTok », ou encore « les adultes avec des abdos qui jouent les ados ». Résultat des votes dans trois jours, nous rappelle un compte à rebours. Amusant. | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | « Qu'est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais. Si je veux l'expliquer à qui me le demande, je ne le sais plus », s'interrogeait saint Augustin. Cette réflexion métaphysique est au centre du cinéma de Christopher Nolan, d'« Inception » à « Memento » en passant par « Tenet ». France Culture lance ainsi une émission sur le réalisateur et le rapport (presque pathologique) qu'il entretient avec cette notion insaisissable : « Nous sommes tous pris dans le plus grand des mystères : le fait de vivre dans le temps », philosophe Nolan. N'hésitez pas à regarder notre pastille vidéo, où nous présentons un format pédago des « Échos » consacré à Tenet, dernière réalisation en date du réalisateur de « Batman » et film incompréhensible au plus commun des mortels. |
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